Je voudrais pas dire, mais…

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C’est comment chez vous ? Question élections, je veux dire. Parce que chez moi, ça brasse quand même pas mal. Pendant deux mois, on s’est tous demandé si on allait avoir des candidats et puis, d’un seul coup, ça s’est affolé et là, on en aurait plutôt de trop. Surtout que, dans le tas, il y en a dont on n’a jamais entendu parler. Des gens avec de belles maisons, du genre «Moi, je bosse toute la journée, alors le soir, je rentre chez moi et je veux être tranquille». 
De ceux, en somme, qui te transforment une commune en village dortoir en moins d’une génération. Il y en aurait même un qui n’habite pas sur la commune… Le comble !
Moi, ça m’a un peu gênée, tout ça. Parce que je trouve que, pour être maire, ou conseiller, de sa commune, il faut s’impliquer dans la vie du village (ou de la ville mais chez nous, ce n’est pas bien grand !). Il faut participer aux grands moments que sont les fêtes, les réunions, etc. Et même les enterrements… Alors quand on voit se présenter des gens que personne ne connait, on se pose des questions.
Du coup, je suis allée vérifier quand même si n’importe qui, comme ça, pouvait être élu dans une commune qui n’est pas celle où il habite. Et bien oui ! Aussi bizarre que cela puisse paraitre, c’est possible. En principe, il faut résider sur la commune ou, au moins y payer des impôts. Mais – et là ça m’a coupé le sifflet ! – il peut y avoir des «pièces rapportées» (comme on dit dans les familles !).  
Du coup, j’ai recopié le texte réglementaire, pour être sûre. «Dans les communes de plus de 500 habitants, le nombre des conseillers qui ne résident pas dans la commune au moment de l'élection ne peut excéder le quart des membres du conseil. Dans les communes de 500 habitants au plus, ce nombre ne peut excéder quatre pour les conseils municipaux comportant neuf membres et cinq pour les conseils municipaux comportant onze membres».
Ça veut dire que, dans ma petite commune, on peut avoir cinq conseillers sur les onze qui viennent d’ailleurs et dont on se demande bien ce qu’ils seront capables de comprendre à nos «petits» problèmes locaux et surtout à quoi ils vont bien pouvoir servir.
Pire ! Dans une ville comme Rumilly, il pourrait y avoir carrément, si je compte bien, huit conseillers venus d’ailleurs. Ça fait pas mal «d’extra terrestres» pour un seul conseil. Et surtout, ça laisse envisager des dérives dans la gestion de nos communes.
Je ne voudrais pas faire dans le complotisme le plus primaire (ce n’est pas vraiment mon genre) mais, dans un contexte local où on cherche, à des niveaux bien au-dessus de nos préoccupations micro locales, à rassembler communes et territoires, à concentrer, à métropoliser – y compris par la contrainte – l’idée de «taupes» au sein des conseils municipaux n’est pas totalement farfelue. Non ?
Il parait que des cas un peu douteux sont apparus dans certaines listes dans nos secteurs. Moi, je ne sais rien de tout ça, mais j’écoute. Et peut-être que, vous aussi vous pourriez écouter, et vérifier. On ne sait jamais !
 

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr

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