Jimmy Déchêne : «Je ne regrette rien»

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Le milieu de terrain du GFA Rumilly Vallières, figure emblématique du club, a décidé de mettre un terme à sa belle carrière à l’âge de 31 ans. L’occasion d’évoquer avec lui son parcours et ses souvenirs …

Pouvez-vous nous rappeler les grandes lignes de votre parcours ?
J’ai commencé en «débutants» à Vallières, avant de partir à Rumilly, puis à Annecy-le-Vieux en 14 ans fédéraux. Ensuite, je suis allé au centre de formation de Gueugnon, à l’époque en Ligue 2, pendant cinq ans. Derrière, le club est descendu en National, et je suis parti à Cherbourg (National) puis à Montluçon (CFA). J’ai ensuite rejoint Besançon, avec à la clé une montée en National. A ce moment-là, j’ai fait une grosse erreur en partant à Chypre, dans un club de 2e division qui avait joué la coupe d’Europe l’année d’avant. Compte-tenu des problèmes d’argent rencontrés par le club, je suis allé à la Réunion, à la JS Saint-Pierroise, dans la meilleure équipe de l’Île. Ensuite, je suis rentré en Haute-Savoie, j’ai signé à Vallières, puis j’ai fait une année au FC Annecy, avec une montée en CFA, six mois à Carouge (Suisse) et donc, je suis revenu à Vallières avant de finir au GFA. 

Que retenez-vous de toutes ces années passées sur les terrains ?
Même si c’est difficile de partir de chez soi à treize ans, je retiendrai avant tout les belles rencontres effectuées durant ces années. Dans l’épanouissement personnel, ces étapes ont été importantes. Et puis, pratiquer le sport qu’on aime, c’est quelque chose d’enviable. 

Pourquoi avoir décidé, à seulement 31 ans, de mettre un terme à votre carrière ?
Avec trois enfants en bas âge, et le travail qui m’occupe six jours sur sept, ça devenait vraiment compliqué de tout concilier, vie de famille, vie professionnelle et football. J’avais à la fois besoin et envie d’avoir du temps pour ma famille, de ne pas avoir de contraintes certains soirs ou les week-ends. Continuer à jouer à un bon niveau n’était plus compatible avec tout le reste. Et au delà de ça, sur le plan physique, je ne me sentais plus aussi performant qu’avant. Quand on sent qu’on commence à régresser, c’est frustrant. Je pense donc que c’était le bon moment pour arrêter.
Si vous deviez évoquer vos meilleurs souvenirs, quels seraient-ils ?
Les deux montées successives, de DHR à DH, puis de DH à CFA 2 avec l’ES Vallières ont été des moments forts. Je garderai aussi un bon souvenir de cette saison, car même si on n’est pas monté au final, on a effectué un superbe parcours. Nous avions un beau collectif, on était une belle bande de «potes» et c’était vraiment un plaisir de se retrouver à chaque fois. À mon sens, ça a d’ailleurs été notre grande force. Après, certains matchs de coupe de France m’ont marqué, notamment celui en 32e de finale avec le FC Annecy contre l’ETG, alors en Ligue 2, où devant toute ma famille et 9 000 personnes au stade, j’avais réussi à marquer.

À l’inverse, quels sont les pires ?
Je dirai mes blessures. À 19 et 20 ans, en six mois d’intervalle, j’ai eu deux fois une fracture au pied (cinquième métatarse). Elles sont vraiment tombées au mauvais moment car j’étais en forme, dans une période positive. La première fois, à Gueugnon, c’était juste avant de débuter en Ligue 2.  La seconde, à Cherbourg, où tout se passait pour le mieux puisque j’avais joué toute la première partie de saison, et en allant faire un footing autour du stade à Vallières pendant la trêve, je me blesse au même endroit. Derrière, je n’ai plus rejoué lors des matchs retours. J’aurais bien aimé savoir ce qu’il se serait passé si j’avais pu continuer à enchaîner les matchs. 
Malgré tout, je ne regrette rien, je suis plus que comblé aujourd’hui. Et même si j’avais mieux réussi dans le foot, je n’aurais pas été plus heureux. 
Envisagez-vous de revenir dans le football à l’avenir ?
Pas dans l’immédiat, parce que l’objectif maintenant c’est d’avoir le maximum de temps pour ma famille et mon travail, mais dans le futur, peut-être. Lorsque mes enfants seront en âge de jouer, je les suivrai bien évidemment, et quand ils seront plus grands, s’il faut entraîner une équipe, pourquoi pas. Après, je continuerai bien sûr à suivre le GFA, à venir au stade le samedi, mais sans m’investir pour le moment.

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