JO 2030: une visite « satisfaisante » pour la délégation du CIO
Une délégation du CIO a fait le bilan de sa visite de sites qui pourraient être retenus pour les JO 2030. - Photo : Alexis Fernandez
Une commission du CIO (Comité international olympique) a réalisé du 1er au 3 décembre une visite d'endroits qui pourraient accueillir des épreuves des JO 2030 dans les Alpes françaises.
Halle olympique d'Albertville, bobsleigh de La Plagne ou encore site de La Clusaz et du Grand-Bornand... Autant de sites qui pourraient accueillir des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques 2030 organisés dans les Alpes françaises. Si rien n'est encore définitif, une tendance se dessine alors que l'échéance se rapproche.
Une délégation du Comité international olympique s'est rendue sur place pendant 3 jours. "Une étape importante pour mesurer le chemin parcouru", appréciait Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, président de la commission de coordination du CIO pour les Jeux olympiques d'hiver Alpes françaises 2030. Après 3 jours sur place, il a livré un bilan positif des visites d'installations. "Notre niveau de confiance grandit au fur et à mesure", annonçait même Pierre-Olivier Beckers-Vieujant. Il a souligné "une expertise locale remarquable", mais aussi "des équipes pleinement engagées".
Le président de la commission de coordination du CIO n'a cessé de valoriser les avancées et le travail du comité d'organisation. Alors que la volonté de limiter l'empreinte environnementale au strict minimum reste un point clé, le maximum de structures déjà existantes devrait être utilisé. "Ce ne sont pas aux villes et aux régions de s'adapter aux Jeux mais l'inverse", insiste Christophe Dubi, le directeur exécutif des Jeux olympiques. Pierre-Olivier Beckers-Vieujant a aussi souligné le "choix fort" que représente l'organisation de JO dans un "modèle décentralisé".
Une manière de "rapprocher les Jeux des territoires". Edgar Grospiron, le président du COJOP (Comité d'organisation) Alpes françaises 2030, a de son côté évoqué "une session de travail réussie". À un peu plus de 4 ans des Jeux 2030, les équipes du comité d'organisation ont commencé à grandir, passant de 17 à 48 personnes en 3 mois. Une augmentation qui va se poursuivre jusqu'à la tenue des Jeux.
La Savoie refuse d'investir plus
Mais si, au sein de la commission de coordination du CIO et du comité d'organisation, l'avancée semble faire l'unanimité, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Hervé Gaymard, le président du conseil départemental de Savoie, a annoncé par une lettre que la Savoie n'investira pas plus que ce qui était prévu pour l'organisation de ces JO.
Il refuse que son département soit "une variable d'ajustement budgétaire" et suspend donc la présence de la Savoie aux réunions de préparation des Jeux 2030. "Je ne peux pas croire que la situation restera en l'état. Les Jeux, on sait ce que ça apporte et l'héritage que ça peut produire pour l'avenir", a réagi Edgar Grospiron, qui suppose que le département reviendra à la table des négociations.
Malgré ce couac, le COJOP compte bien poursuivre sa course contre la montre pour livrer "des JO d'une nouvelle ère". Dans ce cadre, les JO de Milan-Cortina devraient livrer de précieux enseignements au cœur d'un premier semestre 2026 riche. La présentation de la loi olympique à l'Assemblée nationale, l'arrivée du drapeau olympique le 23 février et la réalisation de l'emblème olympique seront autant d'éléments qui mettront la lumière sur l'avancée des JO 2030. D'ici là, des partenaires devraient être annoncés. Une feuille de route sur l'impact écologique devrait aussi être réalisée. En tout cas, les équipes du COJOP vont "tout mettre en œuvre pour faire des JO 2030 des Jeux emblématiques".
