Joël Mugnier tape du poing sur la table
La municipalité a choisi la vidéo pour présenter ses vœux à la population, elle est disponible en ligne sur le site de la commune (www.thusy.fr). Une initiative originale, qui s’inscrit dans un projet d’améliorer les contacts et la communication avec les administrés.
La population a été associé à une étude sur la communication, Un questionnaire a été adressé à tout le monde, 185 habitants ont répondu au questionnaire. Il en ressort un besoin de communication via les réseaux sociaux, le bulletin communal, le site de la commune et les panneaux d’affichages. Les flyers semblent obsolètes.
Les associations sont dynamiques, malgré le confinement, les marchés continuent.
En projet, divers travaux dont un terrain multisports
La route du Vernay a subi un éboulement suite à des intempéries. La chaussée sera remise en état dans le courant de l’année. Les travaux seront pour une grosse partie prise en charge, financièrement, par le département de la Haute-Savoie. L’isolation phonique de la salle des associations est prévue également sur l’exercice 2021.
La réalisation d’un terrain multisport à proximité de l’école est toujours d’actualité. Le choix du paysagiste architecte est fait, charge à lui de présenter un projet, les travaux débuteront dans le courant du second semestre. Si le planning est respecté, le terrain multisports devrait être opérationnel fin 2021. Les plus jeunes ne seront pas en reste, des jeux pour les plus petits sont également prévus.
Des abris bus vont être installés sur la commune. A souligner que la commune n’en possède encore aucun ! 11 seront mis en place. Ainsi l’ensemble des enfants qui fréquentent les transports scolaires attendrons à l’abri leur car. L’objectif, une mise en place courant 2021 !
La municipalité prévoit l’achat de défibrillateurs, un sera installé en mairie, l’autre à la salle des fêtes.
En projet également la finalisation de la route de l’école. La requalification du chef-lieu, avec peut-être la création d’une placette est à l’étude… «Nous souhaiterions réaménager le chef-lieu pour qu’un endroit soit réservé pour les manifestations.»
Sur le secteur de Planchamp, la régie de Seyssel prévoit d’enterrer la ligne électrique Haute-Tension un transformateur sera installé. La commune s’associe au projet pour la mise en place conjointe d’un abri de bus et la mise en place d’un Point d’Apport Volontaire. Concernant les ordures ménagères, des incivilités récurrentes sont constatés, la municipalité, ouverte au dialogue, invite leurs auteurs à prendre contact.
Les élus souhaitent, en collaboration avec l’intercommunalité, organiser ponctuellement, par exemple une fois par an, une collecte d’encombrants. L’opération limiterait peut-être les dépôts sauvages.
Joël Mugnier trouve « aberrant que les habitants ne soient pas autorisés à aller dans n’importe quelle déchèterie, même si ce n’est pas celle dédiée à leur secteur d’habitation… Ecologie, mutualisation … sont dans l’air du temps, alors pourquoi forcer les personnes à faire des kilomètres inutiles pour déposer leurs déchets ? » Effectivement lorsque l’on habite sur Etercy, Marcellaz-Albanais, il peut paraître en termes de kilomètre plus aisé de se rendre sur Chavanod, plutôt qu’à Broise… Pourquoi ne pas mettre en place un système à l’image de celui mis en place sur le secteur de Chambéry, où l’accès aux différentes déchetteries est possible dans la mesure où une inscription préalable a été enregistrée, autant aux habitants de l’agglomération de Grand Chambéry, qu’à ceux des communes extérieures… Une formule qui pourrait inciter au tri, le voyage à la déchetterie ne serait plus une contrainte, mais serait organisé dans le cadre d’un autre déplacement (un arrêt à la déchetterie sur le chemin du travail, avant d’aller faire des courses…). Une piste à creuser ?
Intercommunalité trop lente, gouvernement décevant…
Outre son mandat de maire, Joël Mugnier est vice-président du Pôle infrastructures et accessibilité à la l’intercommunalité. De plus il s’est engagé aux côtés de Loïc Hervé il y a quelques mois, lors des élections sénatoriales. «Grâce à Loïc, je vis une expérience très enrichissante. Ensemble nous avons visité plus de 100 communes. J’ai été sensibilisé à la détresse de certaines qui n’ont pas les moyens de lancer des projets. Tous les plans mis en place sont, à mon sens, destinés uniquement aux communes riches pas les autres. Les petites communes ne sont pas assez aidées.»
Il confie, «j’aimerais que les choses avancent, je trouve dommage que des discutions sur les projets à venir n’ait pas été engagées plus rapidement. J’aimerais qu’un planning des actions à mener soit établi, que les projets à engager sur le mandat soit discuté, qu’un calendrier soit mis en place.» «Rien n’a été décidé» lance-t-il amèrement ! Il en est convaincu, «refaire les réunions en présentiel serait bénéfiques. Je n’en peux plus de ces Visio !».
Tous les plans relance proposé par le gouvernement, ne sont, selon Joël Mugnier «pas vraiment accessibles pour les petites communes qui n’ont pas forcément suffisamment d’apport pour lancer des investissements. Tous les plans mis en place sont, à mon sens, destinés uniquement aux communes riches pas les autres. Les petites communes ne sont pas assez aidées.»
Vaccination, pourquoi ne pas avoir délégué les maires ?
«Je suis très déçu que le gouvernement n’ait pas sollicité les maires, pour que l’on gère la vaccination sur nos communes respectives. Nous aurions pu visiter les personnes souhaitant se faire vacciner, mettre une salle à disposition, et trouver le personnel médical (infirmière et médecin). La population aurait été vaccinée sur place, cela aurait été beaucoup plus vite ! Pour moi, la pandémie s’arrêtera avec le vaccin. Aujourd’hui nous ne serions pas là sur cette terre, sans les vaccins» affirme Joël Mugnier, sur un ton quelque peu amer.
«Il y a beaucoup de bruit autour des métiers de la montagne, mais pense-t-on aux ouvriers qui travaillent à l’extérieur ? J’ai eu un entretien avec la chambre des métiers à ce sujet. Depuis le mois d’octobre, ces personnes mangent à l’extérieur, nous sommes en hiver. Nous aurions pu faire en sorte de maintenir quelques structures ouvertes pour que ces travailleurs puissent, si ce n’est manger chaud faute de restaurants, au moins manger au chaud ! De mon côté, si de gros travaux avaient été engagés sur la commune je n’aurai pas hésiter à mettre à disposition une salle chauffée et des sanitaires. Je pense que les grandes villes auraient dû faire quelques choses !». Il est vrai que lorsque l’on travaille dehors, comme c’est le cas notamment pour les métiers du bâtiment et des travaux publics, il n’est pas très agréable de pique-niquer à l’extérieur ou dans son véhicule, surtout pendant la saison d’hiver. Tout le monde n’exerce pas son métier au chaud, dans un bureau ! «Dans la Creuse, une dérogation préfectorale a permis à certains restaurants de rouvrir le midi pour ces travailleurs. Et chez nous ? Rien.»
Ces petits coups de gueule n’empêchent pas Joël Mugnier de poursuivre ses engagements, à la fois pour le compte de sa commune mais également pour le compte de la collectivité au sens large.