J’y Bus : vers un prolongement du réseau sur l’ensemble du territoire ?
Lundi 31 janvier au soir s’est tenu le 1er conseil communautaire de l’année, à la salle des fêtes de Rumilly. 6 thèmes étaient à l’ordre du jour : ressources humaines, gens du voyage, développement économique et touristique, transports et mobilités, environnement et finances. Cette séance s’est déroulée sans grand débat, avec toutefois un certain nombre de questions concernant l’avenir du réseau de transport urbain J’ybus.
Rapport d’activité J’ybus 2020
En début de séance, Christophe Babé, directeur de la Société Publique Locale (SPL) Sibra, est venu dresser le bilan de l’année 2020 du réseau de transport urbain J’ybus que la SPL exploite depuis septembre 2019 pour une durée de 4 ans. L’occasion de rappeler le principe de fonctionnement des 3 lignes : la ligne 1 est exploitée par la Sibra, la ligne 2 est en sous-traitance et la ligne 3, également en sous-traitance, est un transport à la demande. 5 minibus sont mis en circulation quotidienne dans la ville de Rumilly : 4 affectés à la ligne 1 et 1 mis à la disposition du sous-traitant de la ligne 2. La ligne 3, quant à elle, propose un véhicule de 7 ou 8 places. 6 conducteurs et un agent de maîtrise font partie de l’équipe d’exploitation du réseau.
2020, première année pleine de fonctionnement du réseau, a été impactée par la pandémie et le 1e confinement. Le service a été contraint d’adapter son offre entre les mois de mars et juin, avec un arrêt complet de la circulation des bus durant 7 jours, puis une reprise progressive et successive des 3 lignes. Cette même année, une enquête de satisfaction a été réalisée auprès des usagers et des abonnements annuels ont été crées pour les jeunes, les adultes et les seniors. 187 986 km ont été parcourus, majoritairement sur la ligne 1 avec 144 115 km. 41 703 km ont été effectués sur la ligne 2 et 2168 km sur la ligne 3. 113 658 voyages ont été enregistrés, avec une moyenne de 520 montées par jour sur l’ensemble des lignes. « Malgré une hausse de la fréquentation entre septembre et décembre 2020, nous n’avons pas retrouvé le niveau de fréquentation que nous avions en 2019 » indique le directeur de la Sibra, ajoutant que «Les Rumilliens sont revenus plus vite sur le réseau que les Annéciens».
Un réseau plus élargi au territoire ?
Plusieurs questions ont été adressées à Roland Lombard, vice-président en charge des transports et des mobilités, concernant le fonctionnement et les perspectives de développement du réseau. A quand une ligne 3 permanente qui ne soit plus qu’à la demande ? A quand un prolongement des lignes pour que les limites de l’agglomération soient desservies ? Car, comme l’a rappelle un élu, «ce réseau J’ybus a été mis en place avec l’objectif de développer les transports en communs plutôt que les voitures en centre-ville. Or, vu que les bouts d’agglomération ont été oubliés, les gens sont quand même obligés de prendre leur véhicule pour se rendre en ville et bénéficier des transports en commun». Roland Lombard a indiqué qu’une réflexion était en cours pour déployer une offre de transport sur l’ensemble du territoire. «Nous sommes dans une phase charnière d’évolution mais il faut garder en tête qu’il y a un arbitrage financier. On y travaille au quotidien. Les choses vont évoluer au rythme le plus rapide, le plus concerté possible et le plus acceptable financièrement par la collectivité». Dans le cadre de la restructuration des lignes 32 et 33 qui assurent la liaison Rumilly-Annecy via Hauteville-sur-Fier et Rumilly-Annecy via Marcellaz-Albanais, la collectivité travaille sur la mise en place d’une offre évoluée pour l’ensemble des communes y compris les bourgs. «A la fin de ce mandat, il faut que chaque habitant puisse bénéficier d’une offre de transport collectif, quel qu’il soit».
La question des collégiens a également été abordée par une élue, notamment concernant le fait que les élèves du collège le Chéran, excentré, ne peuvent pas s’y rendre de façon sécurisée : «De nombreux adolescents montent dans le bus chaque soir, ça déborde, et certains jeunes qui doivent se rendre à leurs activités comme à l’école de musique ne peuvent pas monter à bord alors qu’ils paient un abonnement. Il y a aussi le cas des élèves qui habitent près du collège du Clergeon mais qui pour des raisons de mixité se retrouvent scolarisés au collège du Chéran et doivent payer des frais de transport». Roland Lombard a souligné que le réseau J’ybus n’avait pas été conçu ni configuré en terme de capacité pour répondre aux besoins scolaires et que la réponse aux besoins de transfert des élèves, ce sont les navettes, rappelant que durant les heures de pointe, un autocar a été mis en circulation pour doubler le service J’ybus.
Stratégie «tourisme et loisirs» 2022-2026
La Communauté de communes a engagé, avec l’appui de l’Office de Tourisme, un travail de diagnostic permettant d’identifier les ressources et les difficultés du territoire pour mettre en place un programme d’actions dans le cadre de la compétence «élaboration d’une politique touristique intercommunale». Cette stratégie vise à définir la feuille de route en matière de promotion et d’actions pour favoriser l’attractivité du territoire autant pour ses habitants que ses visiteurs. La stratégie «tourisme et loisirs» est structurée autour de 6 axes majeurs. Réenchanter la ville, par la mise en œuvre des actions du programme Action Cœur de Ville afin de rendre le centre-ville plus attractif et dynamique. Equiper et renforcer l’offre sports/loisirs, par la réalisation du centre aquatique intercommunal et une offre diversifiée d’activités sportives et de pleine nature sur le territoire. Dynamiser la base de loisirs, par la définition et la mise en œuvre de nouveaux projets valorisants pour ce site. Développer un tourisme de savoir-faire, par de nouveaux projets et une sensibilisation des acteurs économiques. Accroître et qualifier les lits touristiques, en développant une nouvelle offre d’hébergements touristiques, instaurant la taxe de séjour et accompagnant les acteurs. Enfin, déployer un marketing ciblé et ouvert, en affirmant une communication avec les outils modernes et de nouveaux produits et en développant les partenariats.
Ce programme comprend 26 actions qui seront lancées entre 2022 et 2024.
Gens du voyage
Lors du conseil communautaire du 8 novembre dernier, le projet d’aménagement d’un terrain à Rumilly pour l’installation d’une famille de gens du voyage, qui occupait illégalement depuis 2 ans un terrain à Marigny-Saint-Marcel, avait été approuvé, non sans débat. La famille a depuis libéré les lieux pour s’installer sur le terrain qui leur a été proposé à Rumilly. Jean-Pierre Favre, maire de Marigny-Saint-Marcel a tenu à remercier l’intercommunalité pour son aide et les services pour leur efficacité car «ce départ n’était pas gagné d’avance».
Ainsi, un bail répondant à la règlementation et définissant les conditions d’occupation de ce terrain a été établi par la Communauté de communes. Une location de 150 euros par mois a été proposée, concernant les frais d’abonnement, de consommation d’eau et d’électricité, il a été convenu qu’ils seraient directement réglés par les occupants. En parallèle de cette action, la Communauté de communes continue de collaborer avec l’association Alpha 3A pour un accompagnement régulier de la famille visant à notamment leur expliquer le cadre légal.
Les compteurs d’eau des habitants bientôt relevés
Lors du point «environnement» abordant la thématique «eau et assainissement», la problématique des factures d’eau non reçues par les habitants depuis le changement de distributeur d’eau potable a été mentionnée par un élu. En effet, en milieu d’année dernière, Saur est venu remplacer Veolia. Jean-Pierre Lacombe, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement, a indiqué que les usagers recevraient leur première facture de consommation d’ici la fin du printemps, correspondant à la période de juillet 2021/mai-juin 2022. Cette facture devra être payée en une seule fois, toutefois des facilités de paiement devraient être proposées aux personnes en difficulté pour échelonner leur règlement. Quant aux factures suivantes, une mensualisation sera possible pour celles et ceux qui le souhaitent.
Un courrier d’information sera envoyé aux usagers dès la semaine prochaine.