«J’ybus» : cette fois, j’y vais !

Il en aura fallu de la constance et de l’énergie aux responsables du service Transports de la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie pour que, ce samedi 14 septembre, le premier des «J’ybus» démarre son moteur pour un premier parcours dans la ville. Déjà en 2013, une étude mettait en évidence la nécessité d’un service de transport urbain à Rumilly qui ne pourrait réussir «que si l’offre est ambitieuse et attractive».
La plus grande difficulté, sans doute, aura été le financement. Car il est bien évident que le seul prix du ticket ne peut couvrir les frais engagés. 

Le bénéfice de l’opération n’est pas contestable sur le long terme, mais sa rentabilité économique immédiate est très improbable. D’où le choix de solliciter les entreprises du secteur par le biais d’une taxe qui aura provoqué, des mois durant, l’opposition frontale, et énergique, des patrons de l’Albanais. Il faudra de longues négociations pour arriver à un accord…

Cinq minibus
On aurait dû démarrer le service au printemps… Déjà les totems étaient posés sur les 70 arrêts de la ville.  Un petit problème de commande des véhicules aura retardé ce moment. Et, au final, c’est ce samedi 14 septembre que «J’ybus» prendra officiellement son départ, dans le cadre du Village du développement durable à Rumilly. 
«J’ybus», ce sont cinq minibus qui parcourent trois lignes pour desservir les sites principaux de Rumilly et notamment les quartiers d’habitat, les zones d’activités et de commerces, les espaces de loisirs, les équipements structurants et scolaires, et la gare de Rumilly.
La ligne 1 traverse la ville depuis l’Hôpital Gabriel Déplante jusqu’à la Base de loisirs des Pérouses, avec un bus toutes les 20 minutes en heure de pointe et toutes les 30 minutes en heure creuse, du lundi au samedi de 6h30 à 20h. 
La ligne 2, de «Beausoleil» à «Arcalod» offre une fréquence de 50 minutes en moyenne toute la journée, du lundi au samedi de 6h40 à 19h30. 
Ligne 3, à la demande, permet une fréquence d’une heure en moyenne toute la journée, sous réserve du déclenchement de la course, du lundi au samedi de 7h à 19h20. 
Un dépliant précisant les horaires et arrêts a été largement diffusé et reste disponible à la Communauté de communes et dans les principaux points d’information et de vente des tickets. 

Un mois pour essayer
Les tarifs ont été étudiés en fonction de l’usage que l’on fait du service. Pour les voyageurs occasionnels, le tarif à l’unité (ticket acheté dans le véhicule) est de 1 € pour tous (valable une heure). 
Le carnet de 10 tickets s’achète 5€ si l’on a entre 5 et 26 ans ou plus de 65 ans, et 7,50 € pour les autres adultes.. 
Pour les «réguliers», l’abonnement mensuel est de 8 € pour les 5-26 ans et les plus de 65 ans (valable un mois de date à date), et de 12 € pour les autres adultes. Et une tarification solidaire pour les bénéficiaires de la CMUC, AME et les titulaires d’une carte d’invalidité
Les abonnements devront être souscrits au service transports de la Communauté de communes. 
Les carnets de tickets seront disponibles également à l’Office de Tourisme, à l’Hyper U, Intermarché, le bar «L’Troquet» ou le tabac du Pont Neuf.
Un «coup de pouce» concerne les scolaires qui peuvent adopter une formule «tout compris» : transports scolaires et bus.
Et pour que les futurs usagers s’habituent plus facilement, et plus rapidement, aux transports urbains, un cadeau de naissance : ceux-ci seront totalement gratuits, en accès libre, durant un mois entier, du 14 septembre au 14 octobre prochains.
Et samedi, c’est l’occasion de découvrir les nouveaux bus urbains et d’accompagner leur premier voyage. Même si on sait bien que le simple développement d’un réseau de bus ne résoudra pas l’ensemble des problèmes de circulation, de stationnement et de pollution atmosphérique, il peut, si les rumilliens l’adoptent, être un élément important pour répondre aux grands enjeux de mobilité urbaine. Une alternative au « tout voiture». Alors, dès samedi, «A Rumilly, j’y vais en bus».

Et pour tout savoir sur «J’ybus», un site : www.jybus.fr