«Jybus» : cette fois, tout est prêt !
Lorsque, le 14 septembre prochain, le premier bus prendra le départ, sans doute tous les acteurs de ce projet difficile pousseront-ils un «ouf» de satisfaction… Car les embûches n’ont pas manqué sur ce dossier.
Il y a un peu plus d’un an, après des mois d’études, les élus et techniciens avaient dû encaisser la fronde des patrons d’entreprises du secteur opposés à l’instauration d’une taxe «versement transport». Il faudra quelques réunions, pas mal de diplomatie et des concessions de part et d’autre pour trouver une solution.
Et il y a quelques semaines, alors que le lancement du dispositif était prévu pour ce mois de juin, un «bug» dans la commande des véhicules a entrainé un report du démarrage des bus.
Mais cette fois, tout est prêt. Les bus sont en cours d’aménagement et élus et techniciens de la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie vont les découvrir en usine (dans les Vosges) cette semaine : cinq minibus Mercedes Dietrich City 29 équipés de filtres à particules à la norme Euro 6, peu producteurs d’émissions polluantes. Les 70 arrêts sont désormais matérialisés avec totems et panneaux informatifs.
Les personnels ont été quasiment tous recrutés au niveau local : un responsable d’exploitation et sept conducteurs, plus un sous-traitant local pour deux des trois lignes (Voyages Grillet). Avec, comme prévu depuis le début, l’appui technique de la SIBRA (Société intercommunale des bus de la région annécienne).
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aux évolutions
Cette semaine, avant le lancement d’une campagne de communication qui va durer tout l’été, jusqu’à la mise en service du 14 septembre, élus communautaires et techniciens ont présenté l’ensemble de ce service «J’ybus» et ses trois lignes qui, du nord au sud et de l’est à l’ouest, devraient permettre d’organiser les déplacements quotidiens des rumilliens.
Car, même si, du côté des acteurs de l’opération, on sait bien que le simple ( !) développement d’un réseau de bus ne résoudra pas l’ensemble des problèmes de circulation, de stationnement et de pollution atmosphérique, il devrait pourtant être un élément important pour répondre aux grands enjeux de mobilité urbaine, en connexion également avec la gare SNCF et les lignes interurbaines.
L’objectif, c’est, tout en offrant un service à la population dont les personnes «non motorisées», de répondre aux évolutions de la ville en offrant une alternative au «tout voiture».
Les circuits sont bien définis, en trois lignes dont les détails seront bien présentés dans un document «tout en un» distribué prochainement dans toutes les boites à lettres de la ville, qui expliquera l’ensemble du dispositif.
La ligne 1 verra un bus toutes les demi-heures du lundi au samedi de 6h30 (7h en été) à 20h10, entre le centre hospitalier Gabriel Déplante et la Base de loisirs des Pérouses.
La ligne 2, du nord au sud du lundi au samedi de 6h40 à 19h35, depuis «BeauSoleil» (Route d’Hauteville), ira jusqu’au rond-point de l’Arcalod (Route d’Aix-les-Bains). Et une troisième ligne «à la demande» (sur réservation) du lundi au samedi de 7h à 19h15, fera presque le tour de la ville depuis «Eau vive» (Route de Cessens) jusqu’au Praillats (Route de Massingy).
Un mois gratuit !
Les tarifs ont été étudiés en fonction de l’usage que l’on fait du service. Pour les voyageurs occasionnels, le tarif à l’unité (ticket acheté dans le véhicule) est de 1 € pour tous (valable une heure). Le carnet de 10 tickets s’achète 5€ si l’on a entre 5 et 26 ans ou plus de 65 ans, et 7,50 € pour les autres adultes..
Pour les «réguliers», l’abonnement mensuel est de 8 € pour les 5-26 ans et les plus de 65 ans (valable un mois de date à date), et de 12 € pour les autres adultes. Et une tarification solidaire pour les bénéficiaires de la CMUC, AME et les titulaires d’une carte d’invalidité
Les abonnements devront être souscrits au service transports de la Communauté de communes. Les carnets de tickets seront disponibles également à l’Office de Tourisme, à l’Hyper U, Intermarché, le bar «L’Troquet» ou le tabac du Pont Neuf.
Un «coup de pouce» concerne les scolaires qui peuvent adopter une formule «tout compris» : transports scolaires et bus.
Dès cet été, une vaste campagne de communication va être lancée afin d’inciter les rumilliens à utiliser les «J’ybus». Affiches, presse, radios, panneaux : partout le bus sera à l’honneur. Un fascicule explicatif va être distribué dans toutes les boîtes à lettres de la ville, avec tous les renseignements nécessaires. Et le site internet www.jybus.fr est déjà ouvert, ainsi qu’une page facebook dédiée.
Le jour-même de l’ouverture du service de bus, le 14 septembre, les acteurs de «J’ybus» seront présents sur le «Village du développement durable» installé par la municipalité en centre ville.
Bref, tout est fait pour que ce nouveau service soit une réussite, même si, tant du côté des rumilliens que du côté des spécialistes de la SIBRA, on sait bien que cela prendra sans doute plusieurs années avant que les rumilliens l’aient réellement adopté. Et, pour cela, les promoteurs du service de transports urbains comptent sur la jeunesse…
Et pour que les futurs usagers s’habituent plus facilement, et plus rapidement, aux transports urbains, un cadeau de naissance : ceux-ci seront totalement gratuits, en accès libre, durant un mois entier, du 14 septembre au 14 octobre prochains.
Alors, «A Rumilly, j’y vais en bus».
RC