Khalid Graidia en quête d’une ceinture IBA

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Le gala annuel du Boxing Club Rumilly se profile à l’horizon. C’est dans dix jours et les places se vendent rapidement. Il faut savoir que le programme 2024 est très prometteur et alléchant pour les amateurs de boxe anglaise. Rumilly a connu des années phares avec les frères Madani en tête d’affiche en quête de ceintures. Depuis leur retrait des rings, le gala annuel avait maintenu un niveau élevé mais sans le petit plus pour conclure et attirer le plus grand nombre. Cette année, le BCR renoue avec le très haut niveau avec un combat professionnel en mi-lourd entre le local Khalid Graidia et Rostislav Zich de la République Tchèque. L’enjeu de ce combat est la quête d’une ceinture IBA (International Boxing Association). La ceinture était vacante et Jimmy Madani a sauté sur l’opportunité de l’offrir aux Rumilliens. Pour Khalid Graidia (41 ans) c’est le combat de toute sa vie et il s’est préparé comme jamais. En 2023, le Rumillien a enchaîné les combats en Angleterre contre des pointures internationales. Il a gagné en expérience et en sérénité. Depuis un mois et demi il sue sang et eau à l’entraînement afin d’aborder cette échéance du 1er juin dans les meilleures conditions, moral et physique, Au rythme de six entraînements par semaine, et de séances musclées proposées par le clan Madani.

Jimmy, Sébastien et Mehdi se relaient pour préparer Khalid Graidia, lequel ne rechigne pas à l’effort, quittant à chaque fois la salle complètement sur les rotules. «Je crois qu’ils veulent autant que moi cette ceinture, sinon plus. Et je donne mon maximum pour être fin près. Les dix rounds ne me font pas peur. C’est juste que dans le même temps je dois assurer mon boulot que j’exerce en Suisse depuis 12 ans et que je ne peux pas sous-estimer. Chaque jour c’est lever 5h30 pour être sur place à 7 h pétante. Ma pause du midi, je la passe à faire la sieste et le soir je rejoins la salle de boxe pour deux bonnes heures d’efforts d’une grande intensité. Je suis quelqu’un de volontaire, j’aime le goût de l’effort, mon organisme souffre vraiment mais je sais que je dois en passer par là pour n’éprouver aucun regret quoi qu’il arrive le 1er juin. Je fais complètement abstraction de la défaite, je suis quelqu’un de positif et indifférent à mon adversaire dont je ne connais que le nom depuis quelques jours. Rien ne sert d’étudier sa boxe si le jour J il modifie le tir. L’important c’est ce que moi je peux opposer et comment je dois influencer le combat en me servant de ma technique, ma garde, mes déplacements, mes esquives et mon endurance. Profiter aussi de ses erreurs» confiait Khalid Graidia la semaine dernière à l’issue d’un entraînement. Il n’avait qu’une envie, celle de filer sous la douche et rejoindre son foyer. Pourtant il s’est posé gentiment et a répondu à notre sollicitation. C’est aussi cela Khalid Graidia. Un homme très accessible, doté d’une grande gentillesse, respectueux du travail bien fait et des personnes. Il y aura un après le 1er juin, avec ou sans boxe, il ne sait pas encore. Il ne s’est pas vraiment poser la question. «La ceinture IBA d’abord, après on verra».

Rendez-vous donc le 1er juin au gymnase de l’Albanais pour une magnifique soirée composée de quelques combats de boxe éducative et féminins, puis 11 combats amateurs et 3 combats professionnels dont la ceinture IBA. L’entrée est à 15 euros.

Avant cela, le 25 mai, le BCR se déplacera au gala de Gaillard avec deux engagés : Alexis Nagy (67 kg) et Arnaud Kali (60 kg).

 

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