La commercialisation des données collectées est-elle possible ?

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Même s’ils sont contestés par une grande partie des usagers, ils sont obligatoires, et plus de 19 millions de familles ont été équipées d’un nouveau compteur électrique intelligent «Linky». 
Ces compteurs communicants sont capables de relever à distance des données de consommation plus fines que les compteurs traditionnels (données de consommation quotidiennes, horaires, etc.).
Récemment au Sénat, une élue a interrogé le ministère de la Justice sur la nature des données collectées sur ces compteurs et leur éventuelle commercialisation.
Dans sa réponse, le ministère de la Justice a précisé d'abord que certaines données sont collectées automatiquement par le gestionnaire du réseau qui doit avoir accès aux données permettant de connaître la consommation globale journalière des foyers.
Néanmoins, d'autres données de consommation plus fines (à l'heure et/ou à la demi-heure) permettant de déduire des informations précises sur les habitudes du foyer ne sont pas collectées automatiquement, elles ne le sont qu'avec l'accord de l'usager (sauf quand elles sont nécessaires à l'accomplissement des missions de service public effectuées par le gestionnaire du réseau).
Si le gestionnaire peut librement utiliser des données dès lors qu'elles sont strictement nécessaires à la réalisation d'opérations de prospection commerciale pour son propre compte (sauf opposition du client), le ministère rappelle que «le consentement explicite et écrit des usagers est obligatoire sur la question de la transmission des données de consommations fines à des sociétés tierces notamment à des fins commerciales». 
Les utilisateurs peuvent aussi, dans leur espace sécurisé en ligne, désactiver tout simplement le relevé de leurs données de consommation fines et demander leur suppression.
 

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