La «communication» a fait parler d’elle !
Jeudi 21 octobre, la séance publique du conseil municipal a fait son grand retour dans la salle des conseils de la mairie, filmée, après s’être déroulée durant de longs mois à la salle des fêtes pour cause de crise sanitaire. Une vingtaine de points à l’ordre du jour ont été abordés sans tension particulière jusqu’à ce que la communication, ou la non communication si l’on en juge l’opinion de l’opposition, entre au cœur du débat.
Débat sous tension
Nicolas Truffet de «L’engagement pour Rumilly», a mis le doigt sur un des points concernant les Ressources Humaines, s’agissant d’une offre d’emploi pour un poste de responsable du service de communication, publiée sur le site web de la ville et sur les réseaux sociaux professionnels, dont les membres de la commission RH n’ont jamais été informés, alors qu’habituellement la plupart des offres d’emploi proposées par la Municipalité leur sont communiquées. Nicolas Truffet ajoute qu’il y a un an, le poste de directeur de la communication avait été supprimé et remplacé par celui d’un directeur de cabinet. Christian Heison, maire de la Ville, a rappelé que la suppression de ce poste avait été encouragée par le fait que le nouveau directeur de cabinet, dont l’une des missions majeures est de faire le lien entre la mairie et la communauté de communes, avait, au sein même de ses fonctions, un rôle dédié à la communication. Fanny Dumaine, adjointe chargée de la communication, a précisé que ce nouveau recrutement n’était pas destiné à une création de poste mais au remplacement de la responsable du service de communication dont le contrat ne sera pas renouvelé. Concernant la non communication en commission de ce poste à pourvoir, Delphine Cintas, deuxième ajointe chargée des ressources humaines, a reconnu un oubli.
Autre point sensible qui a fait s’élever les voix de la minorité : la réorganisation des commissions municipales dont le nombre a presque été réduit de moitié, notamment avec la suppression de la commission Communication. «En séparant les domaines «événementiel» et «jumelage» du domaine plus global de la communication, le message est à nos yeux limpide : les élus ont la possibilité de s’exprimer sur les notions inscrites dans les projets de commission, mais n’ont pas le moyen de le faire sur des sujets qui ne sont plus référencés et mentionnés dans les commissions de travail. Donc, le schéma que vous nous proposez en ce qui concerne la communication est le suivant : les élus pourront s’exprimer et débattre sur les questions «événementiel», les questions de «jumelage». Mais absolument plus concernant la communication écrite institutionnelle, à savoir la production de contenu, de messages, concernant l’institution municipale qui devrait devenir le domaine réservé en quelque sorte, des services dédiés, et de l’Exécutif auquel ils sont rattachés…» a déploré Nicolas Truffet.
Daniel Déplante, 1er adjoint au maire, a précisé que cette réorganisation avait pour ambition de regrouper de façon cohérente certains thèmes pouvant être mis en corrélation, avec l’objectif d’améliorer le fonctionnement, qu’il s’agisse, par exemple, du perfectionnement de la transversalité ou de la suppression des chevauchements de commissions. Ainsi, les nouvelles commissions proposées, qui devraient prendre effet à compter du 1er janvier 2022, sont : Commission Développement du territoire / Commission Qualité de vie / Commission Vie Sociale / Commission Vie Culturelle / Commission Citoyenneté / Commission Ressources / Commission Education - Enfance - Jeunesse. 10 votes «contre» ont été comptabilisés.
Les élus d’opposition se sont par ailleurs inquiétés de la supposée suppression du magazine municipal Rumilly.com (dont il était prévu que le titre soit modifié) qui après plus d’un an de mandat, n’est toujours pas mis à la disposition des citoyens. Fanny Dumaine a garanti qu’un groupe de travail serait constitué pour travailler sur ce sujet dont personne ne serait exclu. L’adjointe a précisé qu’un questionnaire leur avait été envoyé et qu’aucun d’entre eux ne s’était jamais manifesté, empêchant ainsi la commission d’avancer faute de propositions. L’opposition s’est insurgée de cette façon de procéder, «honteuse» selon ses propos. «En terme de communication, la boucle est bouclée voire muselée» a conclu Nicolas Truffet.
Face à une telle agitation, Christian Heison a constaté que les séances filmées à la Mairie étaient beaucoup plus «dynamiques et interactives» que celles en salle des fêtes.
Préserver
la richesse écologique
La convention «Refuge LPO» (Ligue de Protection des Oiseaux), concernant la base de loisirs du plan d’eau, a été renouvelée pour la période 2021-2025 afin de favoriser et valoriser la biodiversité de proximité au sein de la commune. Le coût global de ce conventionnement s’élève à 7365 euros sur 5 ans.
Serge Bernard-Granger, de l’opposition a tenu à s’exprimer à ce sujet : «Ayant été à l'initiative de ce refuge LPO il y a 10 ans, je ne me vois pas voter contre même si j'ai hésité à m'abstenir par rapport à la façon de nous demander notre avis. Je pense que cela aurait mérité une commission sur le terrain afin que les élus connaissent la LPO, échangent et apportent leurs visions. J’aurais aussi aimé avoir des nouvelles des abeilles, du verger communal, du bois de la Salle, etc». Manon Boukili, adjointe chargée de l’environnement, du développement durable et de l’éducation lui a répondu qu’il allait prochainement «découvrir de belles surprises».
Exploitation du complexe cinématographique
La Commune de Rumilly, propriétaire de l’établissement «Les Lumières de la Ville» poursuit son double-objectif de maintenir une offre de cinéma en cœur de ville et de favoriser l’accès à une culture de qualité et de proximité pour tous. Ainsi, un contrat de délégation de service public pour l’exploitation du complexe cinématographique a été signé en 2015 avec la SARL Ecrans pour tous. Ce contrat vient d’être renouvelé pour une durée de 6 ans, à partir du 1er janvier 2022. Ecran pour tous propose un projet culturel bien défini : un accès important aux films grand public, une proposition «Art et essai» avec un label assorti de 2 labels «Jeune public» et «Recherche et découverte», la continuité de la politique d’éducation à l’image destinée aux jeunes, avec une volonté forte de s’intégrer au tissu culturel, associatif et économique local. De plus, La société s’est engagée à ne pas augmenter ses tarifs pendant les 3 premières années du contrat à venir.
En bref...
- Une commission d’analyse des offres devrait se constituer afin d’attribuer de nouveaux emplacements de vente ambulante sur le domaine public. 2 camions de restauration dits «food-truck» sont déjà installés Place d’Armes et Place des Anciennes Casernes. 2 emplacements supplémentaires ont été étudiés et proposés : chemin du Moulin, sur le parking du Skate-Park et avenue Franklin Roosevelt.
- Une 3ème borne de charge pour véhicules électriques et hybrides rechargeables sera prochainement installée, en complément de celles du parking de la Néphaz, accessible aux personnes à mobilité réduite, et du parking des Anciennes Casernes. L’emplacement reste à définir.
- La demande de dérogation concernant l’ouverture des commerces de détail le dimanche a bénéficié d’un avis favorable, à l’unanimité, pour 6 dates de l’année 2022, correspondant aux 2 premiers dimanches de soldes, aux 3 avant Noël et à 2 autres selon des besoins identifiés: 16 janvier, 26 juin, 2 octobre, 4 décembre, 11 décembre, 18 décembre.
- La Ville de Rumilly et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ont l’obligation d’avoir un protocole d’accord portant sur l’exercice du droit de grève pour les personnels intervenant sur des missions d’accueil d’enfants de moins de 3 ans, d’accueil périscolaire, de restauration collective et scolaire. Ainsi, le protocole d’accord relatif à l’exercice des droits syndicaux et d’organisation des services en cas de grève a été approuvé.
- Un écran lumineux de 24 m2 sera installé en début d’année prochaine au stade de rugby. Cet équipement pourrait être mutualisé avec le club de foot. Il permettra aussi à la collectivité de l’utiliser pour, par exemple, organiser des séances de cinéma d’été (montant de cet investissement : 120 000 euros).
- Un point d’apport volontaire équipé de grands conteneurs amovibles sera mis en place sur la partie sud de la Place des Anciennes Casernes pour notamment desservir les nouveaux logements en cours de construction avenue Gantin.
- Une subvention de 29 172,80 euros pour l’année 2022 a été accordée à l’ensemble des écoles pour les sorties scolaires, notamment pour l’organisation et la réalisation des séjours découverte. Une subvention de 5 542,50 euros sera également attribuée aux établissements scolaires dans le cadre des animations culturelles.
- Le recours au contrat d’apprentissage pour les jeunes de 16 à 25 ans, lors de chaque rentrée scolaire, a été approuvé. Il s’agit d’affecter les candidats dans les services administratifs, techniques, de l’éducation-jeunesse, de la culture, des sports et de la vie associative afin de leur permettre d’acquérir des connaissances et compétences qu’ils pourront ensuite mettre en application dans une entreprise ou une administration.
Possibilité de visionner l’intégralité de ce conseil municipal sur le site internet de la Mairie de Rumilly.