La députée lance un collectif de démocratie participative
Députée de la 1ère circonscription de la Haute-Savoie depuis 2017, Véronique Riotton a été réélue lors du 2nd tour des élections législatives le 19 juin dernier. A travers ce nouveau mandat, elle souhaite porter la voix des habitants à l’Assemblée Nationale et leur donner envie de s’engager dans l’action publique, notamment avec la mise en place et le lancement d’un dispositif de démocratie participative «Les citoyens engagés».
Engager les gens et les jeunes dans l’action publique
En ce mois de rentrée politique, Véronique Riotton a organisé, lundi 26 septembre, une conférence de presse dans sa nouvelle permanence parlementaire qu’elle partage avec Antoine Armand, député de la 2ème circonscription, afin de mieux répondre aux besoins de proximité des citoyens. L’objectif de cette rencontre, entre bilan du 1er mandat et état d’esprit de début de 2ème, était d’évoquer le projet de création d’un collectif citoyen que la parlementaire, durant sa dernière campagne, s’était engagée à porter en cas de réélection. «Les citoyens engagés» est un collectif de 100 citoyens composés de 50 personnes tirées au sort et de 50 volontaires représentant toutes les sensibilités politiques, qui pourront participer de façon concrète à l’action de leur députée. «J’espère que cela intéressera les gens et particulièrement les jeunes».
L’idée de départ était d’avoir 1/3 de tirés au sort, 1/3 de volontaires et 1/3 d’experts. «Après avoir beaucoup discuté sur le benchmark des grands observatoires, de ce qui fonctionne ou pas, nous avons sorti les experts du panel pour ne pas brider la parole des citoyens, mais nous les identifions pour qu’ils viennent travailler auprès du collectif».
«Ceux qui veulent participer à la vie démocratique sont les bienvenus»
Ce collectif permettra aux 100 citoyens d’être acteurs de la prise de décisions concernant des causes et thèmes variés (jeunesse, sport, éducation, développement durable, transition écologique, santé, etc.) et de faire des propositions qui viendront nourrir et enrichir le travail de leur députée à l’Assemblée Nationale. «Le pouvoir sera entre vos mains» adresse-t-elle aux futurs «citoyens engagés».
Les tirés au sort ont déjà reçu un courrier et les premiers retours sont positifs. «C’est un vrai challenge, je fixe le cadre mais c’est le collectif qui décidera comment il souhaite fonctionner, ce sont les citoyens qui dirigeront les débats». Il est encore possible de s’inscrire parmi les volontaires. «Ceux qui veulent participer à la vie démocratique sont les bienvenus». La représentativité des personnes tirées au sort, d’après les listes électorales, se traduit par genre, origine géographique et tranche d’âge. La première réunion devrait avoir lieu durant la deuxième quinzaine d’octobre.
Une députée aux engagements multiples
Issue du monde de l’entreprise et spécialiste dans le management des ressources humaines, Véronique Riotton est engagée dans divers domaines représentatifs de son engagement pour l’avancée des modèles économique et social: elle est membre de la Commission aux affaires culturelles et à l’éducation, qui comprend la compétence sport, présidente du Conseil national de l’économie circulaire (CNEC) et présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Elle fait également partie du bureau du groupe parlementaire. Concernant son investissement au niveau international, elle est membre du comité exécutif de l’Union Interparlementaire (UIP).
Véronique Riotton informe qu’elle sera moins présente dans la circonscription car les députés de la majorité «relative» seront appelés sur de nombreux travaux et missions à Paris. «La qualité des relations avec les acteurs institutionnels permettra de travailler à distance, de manière plus efficace». Elle est très attachée aux sujets tels que l’engagement des jeunes, l’orientation et la formation, à l’heure de cette nouvelle ère où «le rapport au travail est totalement bouleversé» et où la difficulté de recrutement est de plus en plus prégnante, surtout dans le département. «Les parlementaires de la Haute-Savoie, notamment ceux de la majorité, souhaitent intégrer des groupes d’études à la fois sur la partie «logement» et sur la partie «transfrontaliers». 100 000 sur 800 000 c’est beaucoup et on sent bien que les tensions du rapport au travail se renforcent».
Au niveau local, elle a beaucoup oeuvré et continue de le faire sur des sujets liés à l’agriculture, notamment les problématiques que sont la brucellose et le loup. Concernant ce dernier sujet, le ministre de l’Agriculture devrait prochainement venir dans le département pour faire un point sur la situation. La députée continue son travail sur l’économie circulaire, mobilise les questions autour du sport en lien étroit avec les fédérations et les comités départementaux et sur certaines problématiques et certains projets liées à l’école, à la revalorisation du métier d’enseignant, à la formation et au recrutement.
Portée par l’envie d’unir les citoyens
Les 3 grandes priorités que sont les valeurs du «libérer, protéger et unir», ont été le moteur de son premier mandat. «On voit bien que les résultats sont là sur la libération des valeurs du travail, sur la notion d’émancipation et de protection, jusqu’à l’arrivée du Covid. Le 3ème pilier, unir, est peut-être celui que l’on a le moins vécu et pour lequel je souhaite m’investir». Le taux élevé d’abstention et la montée des extrêmes l’ont encouragée à concrétiser ce projet d’union et d’engagement des citoyens, et de leur donner aussi les clés pour comprendre l’utilité d’un député.
«Je démarre ce mandat avec ma grande motivation qui n’a pas bougé et je suis conduite par la volonté de me mettre au service de quelque chose qui est plus grand que moi. Etre députée, c’est être impliquée de 8h à minuit, week-end compris, il faut donc y croire et avoir l’envie».