La dermatite Cercarienne : de quoi s’agit-il ?
Comme de nombreux lacs en France et en Europe, le lac du Bourget est concerné par ce phénomène improprement appelé «puce du canard».
Décrit pour la première fois sur un lac Suisse au début du XXe siècle, il n’est pas signe d’une qualité d’eau dégradée mais le symbole d’un lac vivant.
Il s’agit d’une affection bégnine se manifestant par des éruptions cutanées accompagnés de démangeaisons. Ces désagréments sont provoqués par un parasite, invisible à l’œil nu, appelé cercaire. Le cercaire est la phase mobile d’un vers parasite qui effectue son cycle de développement grâce à un canard colvert (hôte définitif) et un mollusque d’eau douce (hôte intermédiaire). En l’absence de canards colverts, le cercaire peut entrer en contact avec l’homme sans pour autant constituer un danger pour sa santé.
Pour minimiser
la présence de cercaires, la collectivité agit
Des panneaux d’information installés sur les plages, incitent le public à ne pas nourrir les canards ou d’autres d’oiseaux. Ceci permet d’éviter le regroupement et la sédentarisation des oiseaux sur les zones de baignade.
Un hersage mécanique est effectué sur les plages entre avril et juin. Cette opération vise à réduire au minimum la présence de mollusques sur les zones de baignade sans menacer les populations du lac. Il consiste à griffer les sédiments sur lesquels ils vivent. Les zones favorables au développement des mollusques ont été cartographiées et font l’objet d’un effort de traitement supplémentaire.
Durant cette opération, les plages sont fermées à la baignade pendant une journée.
Cette année, toutes les plages ont fait l’objet d’un hersage mécanique en avril et sur les plages de Conjux, Bourget-du-Lac et Mémard, un second passage a été réalisé en juin.
Le nombre de canard colvert est comptabilisé chaque année et la population est régulée par l’action des chasseurs et par des tirs de prélèvements (autorisés par arrêté préfectoral) dans le respect des équilibres biologiques. Chaque année, la LPO recense environ 200 canards colvert sur le lac et un quart est tiré afin de limiter la population sédentaire.
Des campagnes d’information régulières permettent aux usagers de mieux appréhender et comprendre le phénomène mais également de connaitre les bons gestes à effectuer en cas de piqures. Un panneau d’information est mis en place chaque année à l’entrée de chaque plage.
Comment se protéger ?
1. Ne pas séjourner trop longtemps dans une eau peu profonde
2. Se sécher vigoureusement en sortant du bain
3. En cas de piqures, se rapprocher des surveillants de baignade présents sur site ou se procurer une pommade anti démangeaison chez un pharmacien.
4. Signaler sa/ses piqures au maitres-nageurs sauveteurs présents sur la plage ou sur le site internet du CISALB (www.cisalb.fr) via le formulaire mis à disposition.
Ce signalement est essentiel pour suivre dans le temps l’efficacité des mesures prises par la collectivité.