La «guerre» est finie ?

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Ooooouuuuiiii !!! Enfin !  Ce dimanche, on s’est tous retrouvés pour notre traditionnel repas familial. Entre frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs, avec une kyrielle de gamins. Un plaisir qu’on n’avait pas pu goûter depuis… si longtemps. 
Je vous arrête tout de suite ! On n’a pas pris de risques inutiles ! Pas d’embrassades, même si on avait terriblement envie de manifester notre plaisir de se retrouver. Pas de contact physique, ou le moins possible. Et, comme chacun avait été très respectueux des consignes, aucun malade à déplorer.
Ce qui ne nous a pas empêchés de discuter avec passion. Et des sujets, on n’en manquait pas. D’abord sur les incohérences et autres débilités constatées durant la période du confinement. Je suppose que toutes les anecdotes étaient vraies. Comme celle de ce policier municipal qui a obligé une dame de 82 ans qui avait mal rempli son attestation de sortie à la rapporter corrigée pour éviter une amende… Ou les excès de certains magasins alimentaires où les clients se sont pressés beaucoup trop nombreux, sans distanciation ni gel hydro alcoolique  alors que la plupart des commerces restaient désespérément clos… Et tant d’autres exemples. Les plages, entre autres.
Je m’y attendais, avec un brin d’appréhension je dois bien le dire. Au dessert, il a fallu que mon beau-frère lance le sujet des élections. Là, comme redouté, le ton est monté ! Parce que, naturellement et même si la plupart ne sont pas directement électeurs de ceux qui restent en lice, chacun a son favori. Et même si, à la lecture des professions de foi, on ne voit pas toujours bien la différence. D’autant que, si je vois bien, les candidats, curieusement, se sont tous parés de vert… 
Bon, je ne vais pas revenir là-dessus. A chacun de se faire son opinion. Le truc qui m’a fait réagir, c’est le «timing». Je résume. Annonce de la date des élections : 22 mai. Clôture des déclarations de candidature : 2 juin. Dépôt des professions de foi et bulletins : 9 juin. Il faut bien reconnaitre que, lorsque nos gouvernants veulent aller vite, ils y arrivent ! Mais pour les gens de terrain, pas facile ! Les candidats, eux, ont eu trois mois pour peaufiner leurs déclarations. Mais pour ceux qui doivent imprimer et expédier les documents, pas facile. Et je crois bien que les femmes d’imprimeurs ne verront pas beaucoup leur conjoint le jour de la Fête des mères : ils seront collés à leurs machines pour tenir les délais !
Bon, l’important, c’est que cela se passe. Autour de la table, dimanche, il y avait une de mes cousines qui a le privilège (!) d’habiter dans la seule commune de Haute-Savoie qui n’a pas de candidat à ces élections. Je ne vais dire le nom de ce village – charmant au demeurant – pour ne pas en rajouter. Mais franchement, que devient notre vie prétendue démocratique ? Alors que, partout, on n’entend que des appels à donner la parole aux citoyens. C’est à désespérer de voir évoluer notre société. 
Je sais, c’est facile de donner des leçons à l’abri de l’anonymat. Mais si la « guerre » est bientôt finie, ça ne veut pas dire que nos « batailles » quotidiennes doivent cesser.
Mais qu’est-ce qui me prend d’utiliser ce langage guerrier ?

Lady Marianne

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr

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