La liste de Christian Heison
Mardi 3 décembre, c’est dans une salle du Bouchet comble que Christian Heison a présenté sa liste «Rumilly, une dynamique pour un territoire» à la presse et au public. Il a en effet voulu se prêter à l’exercice de la conférence de presse de manière innovante en l’ouvrant au public, afin de permettre à ses colistiers de rencontrer les électeurs.
Les colistiers
Cette liste, paritaire, est composée de 35 noms pour les 33 sièges du conseil municipal. Une loi du 31 janvier 2018 autorise en effet les candidats de communes de plus de 1000 habitants à ajouter deux personnes supplémentaires, ceci dans le but d’éviter qu’une personne soit inscrite sur une liste contre son gré. Ceci en ajoutant un message à ses concurrents, montrant qu’il peut se permettre d’avoir une liste complète et ajouter encore des personnes, début décembre.
Parmi ces 35 personnes, nous trouvons d’anciens élus expérimentés, d’actuels membres du conseil municipal, des jeunes sans expérience politique mais aussi un sportif de haut-niveau et des personnes avec une expérience professionnelle d’intérêt.
Le projet
Le projet de Christian Heison sera dévoilé en détail le 28 janvier, durant une réunion publique à la salle des fêtes de Rumilly.
Mardi, il nous en a présenté les grandes lignes, autour de 11 axes forts. Les idées vont d’un soutien à la vie associative à une amélioration de l’équipement des écoles tout en créant un urbanisme convivial et en fluidifiant la circulation du centre-ville.
Le nom de la liste laissant une grande place à l’idée de «territoire», le candidat a déclaré vouloir avoir un projet intercommunal mais aussi un pour chacune des communes de la communauté de communes.
Les questions
À la fin de la présentation, le candidat et ses colistiers ont bien entendu accepté de répondre aux questions des journalistes présents, le public pouvant poser les siennes à la fin, durant un temps d’échange. N’éludant aucune question, les candidats sont restés ouverts.
Qu’est-ce qui vient après Rumilly et la communauté de communes ?
Christian Heison a déjà affirmé qu’il «faut que le maire de Rumilly doit être le président de l’intercommunalité» (voir Hebdo n°1085).
Il s’en tient à ce discours, ajoutant que Rumilly doit être une locomotive et qu’elle ne pourrait pas vivre sans les communes avoisinantes, le contraire étant vrai aussi.
Sur les augmentations d’impôts
«Il est impossible de dire ce qui va se passer dans les années à venir avec les changements de fiscalité comme la suppression de la taxe d’habitation». Objectif déclaré, la non-augmentation des impôts ne sera pas une promesse, celle-ci condamnant tout projet qui nécessiterait une accentuation de la fiscalité.
Pourquoi partir de Moye ?
«Trois mandats successifs c’était presque trop. J’avais fait le tour des projets et j’avais une équipe qui voulait s’émanciper et orienter la commune vers d’autres projets.
Ce n’est pas le maire de Moye qui se présente à Rumilly mais c’est le vice-président du conseil départemental.»
Aux colistiers, pourquoi suivre M. Heison qu’attendre de voir si M. Béchet se représente ?
Les quatre membres de la majorité sortante présents à cette soirée ont répondu, en substance, de manière similaire. Tout d’abord, Pierre Béchet avait annoncé lors de la dernière élection qu’il ne se représenterait pas. Ensuite, MM. Monteiro-Braz et Turk-Savigny ont affirmé vouloir du changement, pour suivre les évolutions de la ville.
Le rapprochement avec Annecy
S’il y a beaucoup de choses à faire sur le territoire, «on ne peut pas s’isoler» pour M. Heison. Il ajoute qu’il y a un travail quotidien avec l’agglomération d’Annecy mais que l’idée principale c’est de «d’abord s’occuper de la ville et du territoire»
Le non-soutien à P. Béchet à la présidence de la communauté de communes
S’il affirme que le maire de Rumilly doit diriger l’intercommunalité, Christian Heison n’avait pourtant pas apporté son soutien à Pierre Béchet lors des dernières élections.
Sur un sujet qui pourrait paraitre paradoxal, il ne s’est pas caché, affirmant que c’est avant tout le projet qui compte, celui de Pierre Béchet ne lui convenant pas à l’époque.
En effet, ce dernier voulait une fusion des 18 communes, ce que ne voyait pas possible M. Heison. Il affirme cependant «aujourd’hui je n’ai pas changé d’avis parce que je pense, et nous pensons, que ce projet là est intéressant pour Rumilly et l’ensemble du territoire si nous trouvons un fil commun.»