La petite histoire du Centenaire de l’Echo des Usses

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Episode 1 : des débuts en fanfare

En 1924, la France, toujours meurtrie par le premier conflit mondial, accueille déjà les Jeux Olympiques et connait l’émergence politique du cartel des gauches.

A Frangy, les fondateurs de notre association sont plutôt proches de cette dernière tendance politique. Ils créent alors «L’Echo des Usses», quelque peu en contestation et en opposition à la fanfare paroissiale «La Vigneronne» (une caricature à la Don Camillo et Pepone).

François Vauthier, président fondateur, signe les premiers statuts de l’association en août 1924. Emile Diamant, premier chef «exige que les répétitions aient lieu trois fois par semaine» ; des amendes, payables en francs, sont instaurées en cas d’absence aux répétitions et manifestations.

Après une interruption de 1939 à 1945, l’Echo des Usses reprend ses activités avec un nouveau chef, Monsieur Germano, de Seyssel. Le président d’alors, John Cornut, décrit une situation désespérée, «le chef ne pouvant plus diriger et l’effectif est toujours plus restreint».

Le 6 janvier 1951, la direction est donnée à Robert Lacraz. Un appel aux volontaires est lancé pour venir renforcer les rangs.

Malgré tout, la fanfare est de toutes les manifestations communales, et, au cours des années 60, organise des phases du championnat de France de moto cross, en association avec le Football club de Frangy (créé également en 1924). Chaque premier week-end de septembre, la fanfare a également la lourde tache d’organiser les bals de la vogue.

La bonne ambiance et une étroite camaraderie ont toujours été présentes, grâce notamment aux nombreux casse-croûtes et promenades.

Episode 2 : la renaissance de l’Echo des Usses

Au cours des années 70, les rangs se sont étiolés, et il ne reste qu’une quinzaine de musiciens. Si l’effectif est on ne peut plus restreint, l’ambiance, elle, est excellente. Avec les bénéfices de la vogue et du motocross, les repas et surtout les promenades sont mémorables. Si la qualité musicale est souvent défaillante, l’esprit de camaraderie permet au groupe de tenir bon.

Les sociétaires de «L’Echo de Usses», dans l’obligation de réagir, font appel à la jeunesse en créant une école de musique. Cette première école de musique, intégrée à la fanfare, est sous la responsabilité d’Ernest Gauthier, excellent cornettiste qui nous venait du nord de la France. Les élèves de l’école grossissent rapidement les rangs ; la fanfare est sauvée ! Le programme annuel comporte alors une douzaine de morceaux, essentiellement des marches, pasodobles et valses. Robert Lacraz cède la baguette à Khier Guefif en 1984, alors que les recrues arrivent toujours plus nombreuses grâce à la création d’une école de musique indépendante. Et l’effecti f se féminise enfin !

1988 : un nouveau chef, José Marchanté assure la direction. C’est un ancien flûtiste de la Musique de la Marine. La fanfare se transforme progressivement en harmonie, avec notamment, un répertoire plus varié.

Puis en 1992, Benoit Magnin prend la baguette et dirige, pour son premier concert, Carmina Burana à l’église de Frangy.

L’effectif monte à près de 50 musiciens réguliers ce qui permet à l’Echo des Usses de participer à des concours de la Confédération Musicale de France, à chaque fois couronnés de succès.

La décennie 90 se déroule sous le signe des échanges musicaux et l’harmonie partage des concerts avec les sociétés musicales, chorales et harmonies, des alentours.

Ainsi en 1994, point d’orgue de ces moments de partage musical, l’Echo des Usses organise son premier Festival des Musiques du Genevois.

Episode 4 : les grands projets

L’Echo des Usses entre dans le XXe siècle avec des idées et projets à foison !

L’effectif monte à une soixantaine de musiciens, de tous âges, dans une parité quasi parfaite. Les programmes sont ambitieux. Ils incluent la participation de nombreux solistes, tant des instrumentistes (Jean-Pierre Galliari à la clarinette, Emmanuel Joan au hautbois, Matthieu Magnin au cornet…) que des chanteurs (Mareijke Aarts pour une soirée cabaret, Marie-Hélène Ruscher pour le concert Gerschwin…) ou encore des conteurs ou des projections cinématographiques (Rappelez-vous, Les Temps Modernes, sous une pluie battante, en 2007). L’harmonie se lance même dans l’opéra avec un projet mémorable, de plusieurs mois, autour de la Traviata, avec solistes, choeurs, acteurs.

C’est aussi l’avènement du concert du nouvel an. Tradition désormais séculaire, les musiciens proposent tous les 1er Janvier, depuis 2011, un concert à 17h pour fêter la nouvelle année en musique et, contrairement au concert viennois, le concert frangypan change de thème tous les ans !

Soucieux de toujours rendre la musique accessible au plus grand nombre, des prestations sont organisées dans les villages alentours et, en 2007, l’harmonie reçoit son deuxième festival des musiques du Genevois.

Ainsi, à l’Echo des Usses, depuis 1924, à Frangy, un siècle de musique s’est écoulé.

Pour écrire la suite de l’histoire, vous pouvez retrouver l’Echo des Usses le samedi 15 juin à 20h30 à la salle Métendier pour le Grand Concert du Centenaire ; puis le dimanche 23 Juin tout au long de la journée pour le Festival des Musiques du Genevois.

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Echo des Usses en 1924.

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