La poubelle, c’est où ?
J’ai repris le vélo ! Avec le beau temps de ces derniers jours, ça me démangeait ! Et puis, on l’entend tous les jours, la chaleur exceptionnelle que l’on connait cause aussi pas mal de désagréments côté qualité de l’air. Et il vaut mieux, en ce moment laisser la voiture au garage quand on peut.
Bon ! Je ne vais pas revenir sur le côté «Je risque ma vie !» et le manque cruel de pistes cyclables, qui n’est pas spécifique à notre région. Pour limiter les risques, je m’équipe de tout ce qui existe en matière de signalétique, entre gilet réfléchissant (jaune !), trucs qui brillent sur les roues et le guidon, casque de couleur, lumières qui clignotent, etc.
A part quelques automobilistes sans doute un peu distraits qui ont bien failli me mettre dans le fossé, ça s’est bien passé. Et je continue à pédaler pour aller au boulot, au moins tant qu’il fait beau.
Par contre, quand on circule à vélo, on est au plus près de ce que l’on voudrait bien pouvoir qualifier de «nature». Et de nature, je dois bien dire qu’il ne reste pas grand-chose dans certaines de nos campagnes. Au rythme – plutôt lent, je dois bien dire ! – de mes trajets, j’ai bien le temps d’observer.
Et bien ! Il n’y a pas de quoi être fiers ! Parce que les bords de route sont - et je pèse le mot - dégueulasses ! Une succession de morceaux de plastiques, de paquets de cigarettes vides, voire de canettes de bière. Sans compter les vieux papiers, les cartons et autres déchets dont je n’ose même pas imaginer la provenance…
Je sais bien que, depuis très longtemps, la négligence des conducteurs en ce domaine fait partie des habitudes que nous ne remarquons même plus. Mais j’ai quand même l’impression que, ces derniers temps, ça s’est aggravé. Et qu’il est devenu urgent de réagir.
Je ne sais pas pourquoi la situation semble de plus en plus catastrophique, et ce qui empêche nos contemporains de se conduire autrement que comme des bêtes. Peut-être que nos spécialistes en comportements et autres sociologues auraient des réponses intelligentes. Moi, je n’ai que ce qui me reste de bon sens.
Ce que je vois, c’est que l’écart se creuse entre ceux qui réfléchissent et les autres. Ceux qui regardent le monde qui les entoure et ceux qui l’ignorent. La semaine dernière, j’ai accompagné une amie qui a participé au «Défi Zéro déchet». Elle a réduit, en quelques changements de comportements, le poids de ses poubelles de plus de la moitié. Moi je dis bravo !
Mais à quoi ça sert si, à côté, un nombre de plus en plus grand de personnes se moquent complètement de leur environnement, consomment sans réfléchir, jettent sans complexes, et comptent sur les autres pour compenser leur bêtise ?
Peut-être faudrait-il qu’ils pensent à poser plus souvent cette question toute simple : la poubelle, c’est où ?
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