La préfecture en feu…

Le 7 novembre, aux alentours de 19h30, la préfecture de la Savoie, dans le Château des Ducs de Savoie, à Chambéry, a virtuellement pris feu. C’est le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS 73) qui a effectué un exercice pluriannuel visant à développer des techniques et adapter les moyens mis en œuvre dans le cas d’un sinistre réel. 
Plus de vingt engins pour 63 personnes ont étés déployés dans cet exercice grandeur nature. Les soldats du feu ont dû faire face a ce qui était un feu de toiture généralisé dans un bâtiment historique du centre ancien de la ville. 
Pendant deux heures, les sapeurs-pompiers ont donc lutté contre un incendie, essayant par la même occasion de retrouver deux personnes coincées par l’incendie dans le bâtiment. 
Le tout sous l’œil avisé d’un encadrement vérifiant que tout était fait pour lutter avec efficacité contre le sinistre. Il est d’ailleurs à noter, comme souligné par le préfet, Louis Laugier, qu’un groupe de néo-professionnels en formation a pris part à l’exercice afin d’étoffer leur compétences aux côtés de leurs aînés. 
Si le château a été choisi, c’est parce qu’il comporte des spécificités très particulières du fait de son caractère historique et contient d’importants éléments de patrimoine. Le Lieutenant Philippe Torres, qui a encadré la mise en place et le bon déroulement de l’exercice, a admis un «effet Notre-Dame» qui a éveillé l’attention et la vigilance des services vis à vis de la protection du patrimoine. 
Outre le patrimoine, il existe des enjeux techniques avec tel exercice. Le Colonel Giordan, directeur adjoint du SDIS 73 a indiqué que le premier est très classique, avec l’établissement des lances et la pénétration dans les différents volumes de la préfecture, que ce soit par les communications existantes, comme les escaliers, ou l’extérieur. 
Vient ensuite l’utilisation d’un drone. Des hommes sont spécialement entrainés depuis le début de l’année à l’utilisation de drones (financés par la mairie d’Aix-les-Bains) pour obtenir une vue plus globale. 
Ces drones permettent la transmission d’images aériennes au poste de commandement, qui pourra adapter sa réponse en fonction de ce qu’il voit.