«La promesse d’une amitié profonde et durable»
«Cari amici ! Chers amis !» Dans le salon consulaire de l’Hôtel de ville, on a manqué de sièges pour accueillir les nombreux invités venus accompagner les élus lors de la signature de la Charte de Jumelage entre Rumilly et Maglie. Il faut dire que l’événement avait une certaine importance puisque c’était la dernière étape de la marche vers l’union de deux villes désormais liées par «une amitié profonde et durable».
Déjà en novembre dernier, après de nombreuses visites des uns et des autres, cette charte de jumelage, qui établit les principaux engagements des deux villes de Maglie et Rumilly, avait été signée dans sa version italienne, au cours d’une visite des élus rumilliens aux nouveaux amis transalpins.
Cette semaine, c’est une délégation italienne qui est arrivée à Rumilly, conduite par le maire Ernesto Toma, accompagné de Gabriele Bucci, président du conseil, Deborah Fusetti, adjointe à la culture, et Sabrina Balena, conseillère municipale.
Dès leur arrivée, une matinée de travail a rassemblé, autour des élus d’Italie et de France, différents organismes locaux : le Comité de jumelage, naturellement, mais également le GFA Rumilly-Vallières, l’Office de tourisme, le CAE Rumilly-Alby Développement, ainsi que des enseignants et responsables d’établissements scolaires.
Pour établir quelques premières pistes d’échanges autour des activités sportives, du tourisme, de l’économie, etc.
Des amis différents
Si la cérémonie de signature, lundi soir, était placée sous le signe d’une certaine bonhommie, sans «chichis», elle a tout de même été teintée d’une véritable solennité.
En témoignent les drapeaux déployés et les hymnes : après «Les Allobroges» pour commencer, la signature a été appuyée par le «Fratelli d’Italia» avant «La Marseillaise».
Et les allocutions des deux maires ont insisté sur l’importance des symboles que porte cette nouvelle amitié entre deux régions aux caractères particuliers qui sauront s’enrichir de leurs différences sociales et culturelles. «Pour une bonne entente entre les peuples, l’apprentissage et la culture de l’autre est toujours nécessaire», devait déclarer Pierre Béchet.
«Je souhaite que ce jumelage implique toute la population», a répondu Ernesto Toma pour qui cette signature est «la confirmation d’un pacte d’amitié» dans une volonté d’établir «un avenir de paix».
Un dialogue bilingue grâce à la traduction proposée par Tiziana Rossi. «Nous n’avons pas encore appris la langue française», a confessé le maire de Maglie, «mais j’espère que nous allons combler cette lacune rapidement».
Chacun des maires a ensuite donné lecture, dans sa langue, de la Charte de Jumelage qui insiste sur les priorités choisies pour développer les relations entre les deux villes désormais jumelles : les échanges scolaires, le sport, la culture, les événements festifs, la coopération économique.
Un petit codicille a été rajouté à la Charte, à la demande d’Ernesto Toma. Il réaffirme la volonté de fraternité que revêt ce jumelage en lui donnant une dimension européenne. Un engagement «à construire la maison commune européenne».
Et, pour sceller cette union que chacun souhaite durable, voire éternelle, on s’est échangé des cadeaux. Des petits et des plus importants. Un tableau représentant l’Hôtel de Ville de Maglie, un blason de la ville de Rumilly. Une broderie locale réalisée au «Punto Maglie» et une «grolle» très savoyarde !
«Tu es aujourd’hui «Caro amico» un citoyen de Rumilly», a lancé Pierre Béchet à son homologue de Maglie.