La Région soutient l’investissement industriel du territoire
Mercredi 13 décembre, Sylvia Roupioz, conseillère régionale en Haute-Savoie, a visité l’entreprise Long implantée à Marigny-Saint- Marcel, dans le cadre du «Pack Relocalisation». Ce dispositif est un financement mis en place par la Région Auvergne-Rhône- Alpes pour soutenir l’investissement industriel des entreprises qui favorisent la (re)localisation de leurs activités sur le territoire ou le développement d’une fabrication locale.
«Reconquérir la souveraineté industrielle régionale»
En décembre 2021, la Région a voté un plan stratégique de relocalisation destiné à «reconquérir la souveraineté industrielle régionale en favorisant l’implantation, la relocalisation, le maintien et le développement d’entreprises sur des produits et des secteurs stratégiques» explique Sylvia Roupioz. Premier territoire industriel de France, la Région AURA a décidé de mettre en place plusieurs outils de soutien à l’industrie pour faciliter les relations entre les acteurs et proposer des accompagnements personnalisés aux entreprises (à travers notamment le «Pack Relocalisation»), en suivant les orientations du Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII). «La région a déjà identifié des centaines de projets de relocalisation, permettant la création de plusieurs milliers d’emplois dans tous les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes» souligne la conseillère régionale.
L’entreprise Long, spécialisée dans la mécanique générale et de précision (fraisage, tournage, rectification, brasage, mécano-soudure, traitement et peinture) et dans la conception et la fabrication de presses, est un acteur phare de l’industrie, avec deux clientèles bien distinctes. C’est à la fois un acteur local de sous-traitance mécanique pour les donneurs d’ordres de la région, et un acteur européen de la machine-outil, qui fabrique et commercialise des presses industrielles de 200 kilogrammes à 80 tonnes.
L’entreprise Long bénéficie d’une aide de 20% pour l’achat de matériel
Son président et dirigeant Stéphane Long, qui ambitionne de développer son activité, explique avoir sollicité cette aide pour l’achat de quatre machines (tours bi-broches bi-tourelles) à commande numérique afin de proposer une offre locale de fabrication de pièces (usinage). «Le but est de réussir à relocaliser de la sous-traitance à nos clients car une partie de leur production se fait ailleurs (à l’étranger, NDLR)». Cela permettra également la création d’emplois sur les trois ans à venir, «soit cinq CDI équivalent temps plein sur des postes d’opérateurs pour faire de la programmation de commande numérique». Il explique avoir identifié un marché intermédiaire entre le décolletage (qui fabrique des grandes séries de pièces de petits diamètres) et la mécanique générale (qui fabrique des petites séries de pièces de plus gros diamètres). «Quand le décolleteur va faire des séries de 50 000, 100 000 ou 1 000 000 de pièces à l’année, le mécanicien général va faire des séries de 10, 50, 100 pièces, et nous avons identifié un potentiel sur des séries intermédiaires de 2000 à 10 000 pièces qui intéressent notamment un de nos gros donneurs d’ordre et pour lesquelles il nous fallait le matériel nécessaire». Ce financement, qui atteint 20% de l’investissement total pour l’achat de ces machines, est «un véritable accélérateur pour notre ambition de développement et de promotion de l’excellence du savoir-faire français».
Lors de cette visite, Sylvia Roupioz et Stéphane Long ont échangé sur plusieurs sujets d’actualité, à savoir les difficultés de recrutement, les frontaliers et la concurrence suisse, le foncier, etc. et ont évoqué des pistes de réflexion sur la pertinence d’un partenariat entre collectivités et industriels afin de mettre en lumière les besoins spécifiques de chaque territoire et département de la région.
