La rigueur est de mise pour le budget 2020
Le Conseil Départemental de la Haute-Savoie s’est réuni en séance publique le lundi 4 novembre sous la présidence de Christian Monteil. L’Assemblée s’est prononcée sur la Décision Modificative n°2 (DM2) du budget 2019 et sur le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) pour 2020 et les années suivantes.
Il a été question de réaliser les ajustements budgétaires à l’année en cours avant de la clôturer. Le budget total de l’année s’est donc finalement élevé à 974 millions d’euros après une augmentation de 2,5 millions d’euros.
Cette DM2 a autorisé l’inscription de 32,6 millions d’euros de crédits d’investissement, portant le montant total des investissement à 282,5 millions d’euros pour 2019 et 612,7 millions pour 2020 et les années suivantes. Cela permet au département de ne pas avoir emprunté pour la septième année consécutive en 2019.
Parmi les dépenses nouvellement inscrites à relever, il y a 7,65 millions d’euros qui vont aller dans le collège des Aravis à Thônes pour sa restructuration et réhabilitation.
Il y a aussi un ajout de 1,3 millions d’euros pour le collège Jacques Prévert de Gaillard pour un complément de travaux, notamment la réfection de la toiture, non prévus initialement.
Enfin, le collège du Parmelan à Groisy se voit attribuer un million d’euros pour des complément de travaux eux aussi non prévus initialement (reconstruction d’un logement et rénovation énergétique partielle).
Trois contrats Espaces Naturels Sensibles sur les agglomérations d’Annecy, Anemasse et Cluses se voient attribuer 2,1 millions d’euros.
10 millions ont été attribués au projet de téléporté de l’Express Morzine-Avoriaz et trois millions pour le prolongement de la galerie de protection contre les éboulements sur la RD 328.
En termes de solidarités, et alors que le secteur représente 37% des dépenses du département, huit millions d’euros vont être distribués pour le plan de modernisation des pôles médico-sociaux.
2020 sera marquée comme étant la dernière année où les départements auront le contrôle intégral de la Taxe Foncière sur le Propriétés Bâties.
Pour Christian Monteil, «perdre l’autonomie fiscale, c’est perdre l’autonomie financière». L’Assemblée s’est donc levée dans son entièreté afin de montrer son opposition à cette réforme.
En ce qui concerne les grandes orientations budgétaires, la première volonté est de ne pas augmenter la fiscalité directe. La taxe foncière présente à l’heure actuelle la cinquième plus basse de France (hors Paris) avec un taux de 12,03% (moyenne nationale : 16,26%) et ne sera pas modifiée en 2020.
Les dépenses de fonctionnement seront maîtrisées au maximum, avec une hausse limitée à 1,2%. L’objectif est d’avoir une gestion rigoureuse et fine tout en maintenant la qualité des services publics et sans toucher aux moyens consacrés à l’action sociale.
Il s’agit de maintenir un haut niveau d’épargne brute pour continuer à financer les investissements sur le territoire.
Le niveau de la dette du département à l’heure actuelle est de 121 millions d’euros. Cela correspond à un montant de 146 euros par habitant et est le niveau le plus bas enregistré au cours des quinze dernières années. Mêlé à une épargne importante, cette dette basse permet au département d’avoir une capacité de désendettement de l’ordre de 0,9 année alors que la moyenne nationale se portait à quatre années en 2018.
Cependant, cette épargne sera consacrée à une augmentation de l’investissement de l’ordre de 20 millions d’euros, portant le total prévu à 305 millions d’euros pour 2020.