La Ville cherche un nouveau repreneur pour son auberge de jeunesse
Préférant mettre fin aux tractations avec un potentiel repreneur pour l’auberge de jeunesse, la Ville recherche un autre candidat qui lui garantirait d’investir un peu plus d’un million d’euros dans la modernisation du bâtiment.
On efface tout et on recommence. Le 31 mars dernier, la municipalité avait organisé un conseil municipal extraordinaire espérant trouver un repreneur pour l’auberge de jeunesse et accueillir des classes de découverte dès ce printemps. Après deux ans de crise sanitaire, l’exploitant, la Fuaj (Fédération unie des auberges de jeunesse), souhaitait rompre le bail qui le liait à la Ville, propriétaire des lieux. «La Fuaj connaît de grosses difficultés financières et abandonne pas mal d’auberges de jeunesse en France», indique Michel Frugier, adjoint au tourisme.
Les tractations avec le repreneur potentiel présenté par la Fuaj ne se sont pas déroulées comme prévu et la Ville a préféré mettre un terme à l’affaire. «Nous n’avons jamais pu le rencontrer. Il souhaitait signer un bail commercial et non civil ; certaines clauses étaient abusives. Il refusait aussi qu’une parcelle du terrain puisse profiter au camping municipal, à côté. Et nous n’avions absolument aucune visibilité sur les travaux. Tout cela n’était pas bien ficelé», estime Michel Frugier. Car la Ville s’inquiète surtout de l’état du bâtiment. «La Fuaj n’a jamais entrepris les travaux nécessaires», ajoute l’élu. Il y en aurait pour un peu plus d’un million d’euros. «Le montant de la location peut être symbolique, à condition que les travaux soient faits.»
Le 8 juin, le conseil municipal a été invité à annuler la délibération précédente et en passer une nouvelle pour mettre définitivement fin au bail passé avec la Fuaj, sans repreneur... Ce qui implique le versement, par la Ville, d’une indemnité de résiliation de 35.317€ à la Fuaj. «C’est la fin d’un épisode qui a beaucoup duré. Nous devrions récupérer les clés fin juillet pour établir un diagnostic du bâtiment et nous donner jusqu’à la fin de l’année pour trouver un repreneur», continue l’adjoint au tourisme. La Ville vise une réouverture au printemps 2023.
Le maire, Renaud Beretti, et Michel Frugier ont été fermes sur un point : ils souhaitent conserver la vocation du site, dédié au tourisme social, sportif et aux classes de découverte. «Avec un emplacement pareil, beaucoup de promoteurs seraient désireux d’en faire une résidence de luxe ou un hôtel», rappelle le maire.
Seuls les élus d’opposition de gauche, Martine Pégaz-Hector et Daniel Carde, ont voté contre, mettant en doute la version de la municipalité quant à l’abandon des négociations avec le potentiel repreneur et demandant des échéances et la garantie de conserver l’esprit social des lieux.