La Ville dévoile ses principaux investissements de 2024
Des bases financières assainies permettent à la Ville de réaliser ce qu'elle avait prévu, voire un peu plus, en 2024. Revue d'intentions.
La Ville a retrouvé des bases financières saines et cela s'est senti lors du dernier conseil municipal où il était question de débat d'orientations budgétaires. L'opposition n'a quasiment pas ouvert la bouche sur le sujet. «Je salue cet effort significatif, sans doute favorisé par le rapport de la Chambre régionale des comptes», tente le conseiller d'opposition, Daniel Carde. «Les mesures financières vertueuses ont été prises avant ce contrôle. C'est la conséquence de la nouvelle direction générale des services. Et nous sommes même allés au-delà des préconisations de la chambre», lui rétorque le maire, Renaud Beretti.
Endettement en baisse, reconstitution de l'épargne brute, aucun emprunt prévu cette année ni d'augmentation des taux d'imposition communaux, augmentation des dépenses de 5,4% (liée à la revalorisation du point d'indice de la masse salariale et à l'inflation) compensée en partie par celle des recettes de gestion... Tous les voyants sont au vert. La municipalité a bien l'intention de continuer à investir environ 10 M€, même de revoir le Plan pluriannuel d'investissement à la hausse si nécessaire, annonce Marie-Pierre Montoro-Sadoux, l'adjointe aux finances.
Un audit sur la vidéoprotection
A quoi vont-ils servir ? D'abord aux mobilités douces, à l'entretien des voiries et trottoirs : 1,3 M€ pour l’entretien et la rénovation du patrimoine routier et des trottoirs, la poursuite de l'aménagement chemin des Biâtres et de la liaison verte lac-ville (1 M€), le réaménagement du boulevard Généraux-Forestier (480 000€, réseaux secs compris), la réfection du boulevard des Anglais après la réalisation des travaux d'eau potable par Grand Lac (350 000€), le remplacement de la passerelle du Sierroz (420 000€).
La Ville va ensuite repenser les espaces publics. Sur les Hauts de Marlioz, les travaux vont se terminer sur la place basse et une étude d'aménagement sera conduite sur la place haute, vers la supérette. Les places Mollard et de la Chaudanne vont elles aussi faire l'objet d'études.
Pour favoriser la pratique sportive et de loisirs, la Ville envisage de rénover le bâtiment occupé par le club d'aviron et va construire un pumptrack / skate park pour 1,2 M€.
En matière de sécurité, un audit sur la vidéoprotection sera mené pour développer de nouveaux axes et pointer les dysfonctionnements.
Deux nouveaux parkings payants l'été autour du lac
Concernant les écoles, le plus gros chantier reste la construction d'un nouveau restaurant scolaire à Frankin-Roosevelt livré en 2025 pour 1,4 M€ et la poursuite de la végétalisation et de l'ombrage des cours d'école, dont celle de Saint-Simond.
Le volet culture et patrimoine n'est pas en reste. La mise hors d'eau hors d'air des thermes Pellegrini est programmée avant d'entamer leur rénovation puis leur aménagement en médiathèque et Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine les années suivantes. La bibliothèque sera enfin dotée de nouvelles portes d'entrée automatiques et il sera entrepris la réfection des peintures au premier étage. Le projet d'agrandissement et de requalification du musée Faure suit son cours et le résultat du concours d'architecte est attendu.
Sur le plan touristique, 2024 sera marquée par les travaux du camping jusqu'en 2025 et l'achat de 10 mobil-homes et de six tentes bivouac sur pilotis pour 420 000€.
Outre d'importants travaux entrepris au parking de la Chaudanne (entre 800 000€ et 1,2 M€), les Aixois retiendront la décision d'étendre l'accès payant aux stationnements des bords du lac les trois mois estivaux. Après une expérimentation menée sur le parking des Suisses l'été dernier, deux autres seront logés à la même enseigne dès cette année : Daniel-Rops et Rowing, avec une recette attendue de 1 000€ par jour en juillet et août pour un investissement de 400 000€.
Un lieu pour loger les saisonniers et les jeunes
Le maire avait déjà signalé son intention de trouver une solution pour loger les jeunes et les saisonniers, qui connaissent de grandes difficultés à le faire sur le territoire. Il semble qu'il ait trouvé le lieu idéal pour voir son souhait se réaliser au sein du centre de vacances anciennement géré par ProBTP, montée des Carrières Romaines, dénommé Les Aigues blanches, fermé depuis plus d'un an. L'édifice de 1 000 m² comprend 77 unités, un appartement de fonction et des locaux communs. Le site sera prochainement mis en vente et dans un but de rachat, la Ville a saisi l'EPFL (établissement public foncier local) pour l'y aider.