L’Agence Aix Riviera revendique le bien manger local et s’associe à la Chambre de l’Agriculture aux côtés de Grand Lac

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Vendredi dernier, ce sont 21 nouveaux agriculteurs de Grand Lac, qui ont été labellisés Aix Riviera et que vous retrouverez sur vos marchés habituels. L’agence Aix Riviera dans la continuité de l’action de son fond autour du patrimoine et de la gastronomie, s’engage plus que jamais dans le bien manger local et soutient les producteurs. Un acte fort pour le territoire, puisqu’elle s’allie à la Chambre de l’Agriculture et à Grand Lac, pour défendre les valeurs de notre terroir.

Valoriser les producteurs locaux

Ils étaient quasiment tous présents, à un prêt, à la remise des banderoles pour leur stand de marché, estampillées Aix Riviera, financées par l’Agence. Sur fond de grève agricole en France, les producteurs de Grand Lac, en présence de leur élue Julie Novelli, qui défend l’agriculture et la résilience alimentaire, de Michel Frugier, élu au tourisme, Emeline Savigny, Vice-Présidente de la Chambre d’Agriculture, s’allient dans une même dynamique, pour valoriser leurs produits et leur travail, auprès des locaux et des touristes du territoire. L’Agence Aix Riviera a depuis longtemps intégrer les agriculteurs dans la notion de destination bien-être, notamment avec son label “«Vignoble et Découverte» autour de l’oenotourisme, qui concerne l’ensemble des viticulteurs autour du Lac du Bourget et jusqu’à Frangy. L’agritourisme qui est en développement, reste une cible de l’Agence Aix Rivera, notamment à travers la notion de «ferme pédagogique» et d’évènements.

Répondre aux préoccupations du monde agricole

Le GVA (Groupement de Vulgarisation Agricole) représenté par Claude Burtin, horticulteur qu’on ne présente plus sur Aix-les-Bains, a souligné que «La diversité des produits, la fraîcheur, le lien producteur-consommateur des circuits courts, font la richesse du territoire. Aujourd’hui le monde agricole renaît. Pour produire, il faut de la terre. Aix-les-Bains avait les meilleures terres, mais les municipalités n’ont pas su les protéger. Aujourd’hui, les élus de Grand Lac par le PLUI et les ZAP (zones agricoles protégées), ont su prendre des mesures pour ces terres.» Julie Novelli, élu à l’agriculture et à la résilience alimentaire à Grand Lac, explique que la compétence agricole à l’agglo n’a que six ou sept ans d’existence, qu’à travers le PAT (plan alimentaire territoriale) toutes les préoccupations des producteurs locaux sont prises en compte, que depuis trois ans, le PAT avance, notamment sur la préservation du foncier agricole, avec les ZAP, qu’un certain nombre de communes ont choisi de créer ou d’agrandir, en raison de la pression foncière, c’est le cas d’Aix-les-Bains, de Grésy-sur-Aix et de Drumettaz qui agrandissent la leur, d’Entrelacs, de La Biolle, du Bourget-du-lac, les communes de la Chaudanne, Viviers-du-Lac. Trévignin a fait le choix de ne pas créer de ZAP. Nicolas Chapuis qui est le nouveau Maire de la commune, depuis juin 2023, nous explique que le PLUI protège la commune qui est considérée comme «un village grenie».

On peut parler de «déserts agricoles» sur certains secteurs de Grand Lac. Cependant l’agglo soutien l’installation des nouveaux agriculteurs, en faisant notamment du portage foncier, sur dix ou quinze ans. L’agriculteur verse alors un loyer à l’agglo, qui reste propriétaire de son exploitation, jusqu’à complet remboursement. Grand Lac vient d’adhérer à une foncière départementale. Pour Julie Novelli, la grève des agriculteurs se ressent moins en Savoie, en raison du soutien des élus locaux envers les agriculteurs, des filières laitières et viticoles à haute valeur ajoutée. Cependant certaines filières présentent des problèmes structuraux, comme les maraichers, qui ne représente que 7% du territoire, mais qui malgré tout arrivent encore à s’en sortir par manque de concurrence. La simplification administrative pour les agriculteurs promise par l’Etat, semble quelques peu surréaliste dans le délai des uns mois. Beaucoup attendent sa mise en oeuvre. Le PAT va bientôt être réviser, Julie Novelli aimerait que les attentes des agriculteurs coïncident à celles de la population, qu’il y ait une complémentarité et une solidarité entre les deux. Quant au 100% d’autonomie alimentaire sur Grand Lac, envisagé dans le PAT en cours, c’est impossible à ses yeux, cela commence à être envisageable au niveau régional, mais pas en-dessous. Elle rappelle que le local n’est pas toujours «plus cher», contrairement aux idées reçus et que les agriculteurs entretiennent également le paysage et ne font pas que «produire». Dans ce sens, des tentatives d’agroforesterie ont été faites, mais n’ont pas fonctionné. Si on veut aller dans le bon sens, il faudrait selon elle, faire pousser des arbres là où il y a des plantations, notamment pour lutter contre la canicule, et non l’inverse, car jusqu’ici les plantations de pommes de terre en forêt n’ont rien donné.

 

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