L’archéologie avant le jardin public

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Depuis quelques semaines, le chantier du futur jardin public de centre ville entre la rue Charles de Gaulle et la rue du Collège a débuté. Après la phase de désamiantage-déplombage de l’ancienne maison face à la Poste, maintenant terminée, le travail de déconstruction peut commencer. Mais pas avant que l’on ait examiné avec attention ce que pourrait recéler le sol et le sous-sol de cette propriété « historique ». C’est pourquoi  des fouilles dans le cadre de l’archéologie préventive ont été prescrites par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). 

Avant que le patrimoine disparaisse
L’archéologie est dite préventive lorsqu’elle intervient, sur décision du Préfet de région, dans le cadre d’un projet d’aménagement, avant que des travaux ne conduisent à la disparition du patrimoine archéologique. Dans un premier temps, un diagnostic archéologique vérifie la présence de vestiges sur l’emprise du projet et les caractérise. Pour cela, les archéologues procèdent à des sondages dans le sol, à l’aide d’une pelle mécanique. Un rapport détaillé permet de rendre compte des découvertes, de la densité, de la nature de la conservation des vestiges, et détermine la datation des sites, souvent grâce aux objets récoltés.
Dans le cas où des vestiges ont été mis au jour, deux solutions. L’aménageur peut proposer de modifier son projet afin d’assurer la conservation du site. Lorsque la destruction ne peut être évitée, il est alors nécessaire de fouiller l’ensemble des vestiges afin d’assurer, par leur étude approfondie, la transmission de la valeur scientifique du site sous forme de documentation (plans, dessins, photos) et de séries d’objets (céramiques, os, restes végétaux carbonisés, éléments de construction, etc.). 
Cette étape, dite de sauvegarde par l’étude, est réalisée par des équipes professionnelles agréées par le ministère de la Culture et de la Communication. La fouille est à la charge de l’aménageur (qui peut bénéficier dans certaines conditions de l’aide financière de l’État). A l’issue de la fouille, une phase d’étude en laboratoire est engagée, au terme de laquelle un rapport est produit. Les résultats donnent lieu à des publications scientifiques, tandis que les objets recueillis rejoignent les musées d’archéologie du territoire où ils feront l’objet d’une valorisation en direction du public.

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