L’art de Foujita mis à nu dans une exposition inédite

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«Je prépare ma toile avec de la peinture à l’huile pour obtenir une surface très lisse, très plate, et ensuite je prends toujours des pinceaux tout ce qu’il y a de plus fins, comme des points qui facilitent le dessin. Ni plume, ni crayon, toujours des pinceaux». Cette citation est de Léonard Tsuguharu Foujita, l’artiste japonais  mis à l’honneur depuis le 19 juin et jusqu’au 31 octobre prochain au Musée Faure, au 10 boulevard des Côtes, dans une exposition conçue grâce à la précieuse collaboration des partenaires et prêteurs du musée aixois que sont le Musée national d’art moderne (Centre Pompidou), le Musée des Beaux-Arts de Reims, le Musée d’art moderne André Malraux (Le Havre), Sylvie Buisson (auteure de nom­breux ouvrages sur Foujita), Didier Couedic (réalisateur) et la biblio­thèque Carnégie (Reims).

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Essor de l’artiste
durant les années 20

Foujita (1886-1968), peintre em­blématique des années folles à Mont­parnasse, laisse à l’histoire de l’art un répertoire pictural nouveau qui se situe à la croisée de l’Orient et de l’Oc­cident. Arrivé en France en 1913 après des études à l’école des Beaux-Arts de Tokyo, c’est en copiant les oeuvres du Louvre qu’il perfectionna sa connais­sance de l’art occidental. Le peintre se créa alors un style singulier qui prit tout son essor au cours des années 1920. Foujita explora le nu féminin en mettant au point une technique picturale unique pour représenter la peau de manière poétique et douce : il composa une peinture dont la blan­cheur et l’opalescence font penser à de la porcelaine, à l’aide d’un mélange qu’il confectionna lui-même et dont il garda jalousement la recette de peur d’être copié. Foujita, véritable dandy des années folles, membre de l’École de Paris, vivait et travaillait au coeur du quar­tier Montparnasse où étaient établis de nombreux autres artistes de son temps à l’image de Picasso, le plus célèbre d’entre eux, Amedeo Modigliani, André Derain, Henri Matisse et un autre peintre japonais, Ruytchi Souzouki. Il profita d’un environnement de fêtes et de création artistique dans lequel il était reconnu et apprécié.

Deux œuvres conservées au Musée Faure

Le Musée Faure propose aux visiteurs de dé­couvrir ou de redécouvrir cet artiste complet dont la création prolifique et la per­sonnalité originale ont rapidement séduit les collectionneurs du monde entier dont Jean Faure, donateur de la collection éponyme à la Ville d’Aix-les-Bains. Les deux oeuvres de Foujita conservées au Musée Faure, dont une huile sur toile datant de 1923 et de plus d’1 m de haut, sont entourées de tableaux, de photogra­phies et de gravures prêtés spécialement pour l’oc­casion.

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L’exposition regroupe des tableaux, des photogra­phies et des gravures prêtés spécialement pour l’oc­casion.

Autour de l’exposition

À l’occasion du vernissage de l’exposition qui s’est tenu vendredi dernier en fin de matinée puis au cours de l’après-midi, la street-artiste Blackmomille a réalisé une performance en direct. Très inspirée par l’art japonais et particulièrement la peinture de Léonard Tsuguharu Foujita dont elle a réalisé plusieurs portraits, elle réalise des fresques murales à la craie et aux pastels. Lorsque ses œuvres sont ache­vées elle les photographie, les imprime puis les colle dans la rue. Le terme en street-art pour cette action de coller est appelé «past-up». Deux rendez-vous à venir sont à noter, proposés en marge de l’exposition. Tout d’abord une conférence animée par Sylvie Buisson, experte de la vie et de l’oeuvre de Foujita et auteure de nombreux ouvrages sur l’artiste dont le Catalogue Général Raisonné de l’Œuvre de Foujita, le jeudi 7 octobre 2021 (lieu précisé ultérieurement). Mais aussi un concert de musique de chambre par les élèves du Conservatoire de musique et d’art dramatique d’Aix-les-Bains, autour de compositeurs des années 1920, prévu à l’automne 2021 (date à venir).

 

Infos : en raison de la situation sanitaire, ouverture du Musée Faure actuellement du mercredi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h, le 1er et le 3e dimanche de chaque mois de 14h à 18h. Plein tarif 5 € et tarif réduit 3€. 1 Pass 2 musées 5,5 € (billet couplé avec le Musée des Beaux-Arts de Chambéry). Gratuité pour les moins de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi et personnes en situation de handicap. Entrée gratuite pour tous le premier dimanche de chaque mois.

Plus d’infos au  04 79 61 06 57 ou à museefaure@aixlesbains.fr

 

 

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