L’aventure londonienne de Lake Folks

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Martin Costaz, né à Aix-les-Bains «par une belle journée de printemps» il y a 25 ans a commencé la musique a cinq ans avec la piano avant de suivre des cours à l’école de musique Deva et au conservatoire à Aix-les-Bains. Commençant la guitare à la fin du collège, il a ensuite chanté au lycée avec un groupe, C.O.D.E, issu de l’école de musique.
La musique plutôt 
que le droit
Toujours bon à l’école, il a toutefois commencé par donner la priorité à ses études, enchainant une année de prépa pour Maths Sup avec un cursus de droit qui le mènera de Chambéry à Amsterdam en passant par Glasgow. Repoussant toujours plus le moment où il se consacrerait à la musique, il a même effectué un stage de six mois au siège de l’ONU, à New York. C’est après ce stage qu’il s’est toutefois aperçu que se concentrer sur sa passion après ses études serait compliqué, puisque vient le temps de trouver un travail et s’atteler à sa carrière.
Il a alors décidé d’arrêter ce qu’il faisait pour rentrer chez ses parents pendant un moment et accorder du temps à ses projets musicaux. C’est ainsi qu’il a pu enregistrer son premier EP mais aussi faire une apparition remarquée dans l’émission Nouvelle Star. Lake Folks était né.

Londres, pour plus d’opportunités
Le but de Lake Folks, dont l’idée a émergé à New York, c’est de composer pour lui, mais aussi de rencontrer des personnes avec qui jouer au gré des voyages. En effet, si la base est d’écrire pour lui, il savait déjà qu’il voulait jouer en groupe. Mais, n’ayant pu concrétiser ce projet à Aix-les-Bains, il a pris la décision d’aller dans une plus grande ville, «pour que ça devienne plus sérieux» et rencontrer des gens qui puissent être intéressés par sa musique. Excluant Paris mais voulant rester en Europe, il a hésité entre Berlin et Londres. C’est donc cette dernière qui a été choisie, correspondant plus à son style de musique.
À Londres, il écume les open mics, ces scènes ouvertes, très en vogue en Grande-Bretagne, où tout le monde peut participer. Fréquentant particulièrement ceux de l’Est Londonien, il affirme avoir eu la chance de rencontrer «beaucoup de gens très talentueux» qui jouaient aux mêmes endroits que lui. Par habitude, un groupe d’amis musiciens s’est développé, jouant ensemble par trois, voire cinq si la scène le permet. Juste avant que la crise sanitaire ne commence, il était même revenu à son premier instrument, jouant avec trois groupes du piano.
L’absence de statut d’intermittent comme en France fait qu’il doit aussi travailler à mi-temps dans un café et donner des cours de français. En effet, non seulement la vie londonienne est très coûteuse, mais aucune loi n’oblige à payer les artistes et s’il veut pouvoir jouer en groupe, il doit louer une salle pour pouvoir répéter. 

Confiné rime avec composer
Covid-19 oblige, Martin Costaz est rentré en France pour la durée du confinement, et ne sait pas encore quand il va rentrer, préférant attendre de voir l’évolution de l’épidémie au Royaume-Uni (pays le plus sévèrement touché par la maladie en Europe) avant de prendre une décision. Il en profite donc pour composer ses prochaines chansons, lui qui projette de sortir un album entièrement en français alors qu’il chante habituellement en anglais. Et il s’est même mis à apprendre la trompette pour compléter son répertoire. D’ailleurs, même si jouer n’est pour le moment pas sa priorité, il ne rejette pas l’idée si jamais une opportunité se présentait à lui tant qu’il est dans sa ville natale. 
 

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