Le budget… mais pas que
Jeudi dernier, c’est un conseil municipal de 4h30 qui s’est déroulé à la salle des fêtes de Rumilly. Outre le vote du budget (voir article dédié), plusieurs délibérations concernant la vie quotidienne des Rumilliens ont été débattues.
Des débats
engagés très tôt
Dès la première délibération, portant sur l’attribution du titre de Citoyen d’honneur de la Ville de Rumilly à René Bouvet, les minorités ont élevé leurs voix. En effet, la question ne portait pas tant sur le fond, pour lequel tout le monde était d’accord, que sur la forme des cérémonies actuelles.
Philippe Hector a ainsi critiqué le fait que la cérémonie d’hommage à M. Bouvet se soit déroulée en «comité très restreint» sans que les minorités ne soient invitées. Affirmant «ne plus pouvoir ce manque de respect vis-à-vis des minorités», l’élu a demandé à ce que les lieux et configurations des cérémonies soient adaptées pour pouvoir inviter au moins une personne de la minorité.
Jacques Morisot a rejoint son ancien adversaire de campagne, rappelant que ces non-invitations avaient déjà été appliquées à l’inauguration de l’Espace Croisollet ou à l’exposition sur Henri Tracol. Considérant ce comportement «intolérable» de la part de la majorité, il a ajouté : «que vous n’ayez aucune considération pour les minorités, c’est votre droit et surtout votre pratique de gouvernance, mais les minorités représentent 60% des électeurs du territoire».
Le maire de la ville, Christian Heison, a balayé les critiques du rêves de la main. Il a réaffirmé sa volonté de conserver pour lui la place qui est dévolue à un représentant de la commune pour les événements officiels, précisant qu’il y a «des choses beaucoup plus insupportables» et que la situation durerait encore au moins quelques semaines.
Urbanisme
Suite à la volonté de construction de 36 logements par la société JGD Immodec route de Cessens, certains aménagements doivent être créés. Il s’agit d’un trottoir devant faire la longueur du terrain, de l’enfouissement des réseaux électriques, et afin de leur extension.
Une convention PUP (Projet Urbain Partenarial) doit donc être signée entre l’entreprise, la communauté de communes et la mairie. Cette convention engagera l’opérateur privé à payer une partie du coût de ces travaux, soit 140 000€ HT (40%) en plus des frais d’extension du réseau (17856,30€ HT).
Subventions
Une enveloppe de 457 000€ a été attribuée pour les subventions en faveur des associations dites de loisir et diverses et pour celles relevant du commerce.
92 demandes ont été transférées à la mairie, parmi lesquelles 66 ont été attribuées pour du fonctionnement et 4 pour des projets.
Sur les 22 rejetées, 18 ne présentaient pas d’intérêt local et 4 étaient des demandes de projet.
L’enveloppe allouée représente donc 431 256€ pour l’année 2021.
De plus, en prévision du transfert de la compétence commerce à la communauté de communes à compter du 1er septembre 2021, 11 334€ seront accordés au Comité d’Action Économique pour la période allant du 1er janvier au 31 août. Si jamais le transfert ne pouvait se faire, le CAE recevrait 5666€ supplémentaire pour les quatre derniers mois de l’année.
Dans les autres subventions, la Mission Locale Jeune du Bassin Annécien recevra 23 280€ au total.
L’OSCAR va connaitre une hausse de 5% de sa subvention annuelle, passant à 398 317€ en 2021. Cette hausse s’explique par la revalorisation des salaires des employés à hauteur de 9600€ pour l’été et les dépenses supplémentaires de fonctionnement engendrées par la crise.
Enfin, quatre organismes de prévention ou de sécurité recevront un total de 20 900€, après passage d’une convention.
Aide aux femmes
victimes de violence
La convention entre l’association Espace Femmes - Geneviève D. et la mairie de Rumilly a été renouvelée en 2021.
Cette convention permet la mise en place d’un dispositif d’hébergement d’urgence destination des femmes victimes de violence. Il est ainsi fait appel aux hôtels du canton de Rumilly ayant donné leur accord pour héberger ces femmes.
Le fonctionnement du dispositif est assez simple puisqu’il permet à l’organisme ayant pris une femme victime de violences de remettre un bon de prise en charge à l’hôtel, qui se fait ensuite payer par l’association.
La commune de Rumilly verse donc un montant de 1400€ à l’associaient pour participer aux frais.
Cette délibération a été l’occasion pour Jacques Morisot de mettre l’accent sur la responsabilité que les pouvoirs publics ont de mettre en place un meilleur système. Il aimerait que ceux-ci soit en mesure d’accueillir les femmes victimes de violence et de sensibiliser sur un sujet qui est «grave, lourd et important».