Le centre aquatique verra le jour à l’entrée de la base de loisirs
Lundi 30 janvier, les élus de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie étaient réunis pour le premier conseil communautaire de cette nouvelle année. Parmi les points à l’ordre du jour, les votes de la réalisation du futur centre aquatique et de son lieu définitif d’implantation parmi deux sites situés dans le secteur du plan d’eau.
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Deux sites aux abords du plan d’eau étaient soumis au vote.
Lors du conseil communautaire du 26 septembre dernier, après un long débat et des avis divergents, les élus avaient voté majoritairement pour la création de ce centre aquatique intercommunal à la base de loisirs des Pérouses plutôt qu’à l’emplacement de la piscine actuelle qui faisait partie des deux secteurs proposés (5 sites potentiels avaient été identifiés par un bureau d’études selon différents critères, dont 4 à proximité du plan d’eau parmi lesquels 2 se démarquaient). Joël Mugnier, vice-président en charge des infrastructures et des travaux, avait alors rappelé les différentes étapes de ce projet de piscine couverte dans l’Albanais ayant fait l’objet de plusieurs études depuis plus d’une décennie. En 2012, le choix d’implantation de la base de loisirs avait déjà été identifié comme judicieux par les Communauté de Communes du Canton de Rumilly et du Pays d’Alby associées au sein du syndicat mixte le SIGAL.
Parmi les deux choix d’implantation proposés ce 30 janvier, 23 votes se sont exprimés en faveur du site n°1 (situé à l’entrée de la base de loisirs, à côté du skatepark) et 3 en faveur du site n°3 (situé au cœur de la base de loisirs). 4 élus ont voté «contre», 3 ont voté blanc et 5 n’ont pas pris part au vote. Quant à la réalisation du projet en lui-même, le vote a comptabilisé 32 voix «pour» et 6 «ne prend pas part au vote».
Le projet de piscine continue de faire des remous
Ce projet suscite des débats au sein du conseil municipal depuis le début du mandat. Le seul point faisant l’unanimité est la nécessité d’une création de piscine couverte sur le territoire de l’intercommunalité. Lundi soir, certains élus ont renouvelé leur opposition non pas au projet en tant que tel mais à la façon dont il a été élaboré avec selon eux un manque d’informations général. Ils s’interrogent également sur diverses problématiques en lien avec le contexte actuel de crise énergétique et sur les pistes d’économies envisagées notamment en matière de chauffage et d’électricité.
Le lieu d’implantation est jugé incohérent par les élus de l’opposition, comme l’a exprimé le conseiller communautaire Serge Bernard-Granger. Ce dernier évoque une incohérence sociale, «loin des principaux utilisateurs, les familles et les enfants, qui vont être obligés de se véhiculer et cela aura un coût pour ces personnes», une incohérence environnementale, «nous avons adhéré au SCOT (Schéma de cohérence territoriale, NDLR) du bassin Annécien, nous allons modifier le PLUI (plan local d'urbanisme intercommunal, NDLR), et l’une des préconisations du SCOT et du PLUI concerne directement la limitation de la consommation d’espaces naturels et agricoles ainsi que la réduction de l’imperméabilisation des sols», une incohérence démocratique, «valider ce projet sans avoir eu de débat, au minimum au sein des conseils municipaux, voire plus directement auprès de la population, traduit une absence de concertation !», une incohérence financière, «valider ce projet, c’est déjà valider concrètement la hausse des taxes» et une incohérence politique, «l’équipe majoritaire de Rumilly, en grand nombre à la Communauté de Communes, avait annoncé lors de la campagne électorale vouloir maintenir le niveau d’imposition tout en continuant à investir et développer de nouveaux projets, ainsi que préserver les milieux naturels autour du plan d’eau».
«Ce qu’il faut regarder, c’est l’intérêt général»
Les élus de l’opposition ont donc souhaité ne pas prendre part à ce vote, non pas parce qu’ils sont contre la modernisation et l’évolution de la piscine mais parce qu’ils se disent confrontés à «trop de non-dits» dans ce projet, les empêchant de «se positionner en toute conscience».
«Nous n’avons pas tous les éléments pour décider, ni en bien ni en mal. Tout le monde est motivé pour avoir une piscine couverte mais dans ces conditions-là, il est très difficile de se prononcer» a précisé Yannick Clévy.
Les élus de la majorité se sont défendus, soulignant un projet très complexe et un équipement majeur et incontournable pour le territoire. «A un moment donné, il faut faire des choix. On se doit d’avoir confiance envers les personnes qui mènent ce projet. Ce n’est pas ce soir que nous aurons toutes les réponses, et notre rôle sera d’expliquer à nos concitoyens pourquoi nous avons pris telle décision plutôt qu’une autre. Aujourd’hui, nous sommes là pour voter le principe, il y aura évidemment des ajustements. C’est impossible de satisfaire tout le monde mais ce qu’il faut regarder, c’est l’intérêt général».
Que prévoit le scénario de pré-programmation ?
Le comité de pilotage s’est prononcé favorable à la réalisation du projet en marché global public de performance et sur le scénario de pré-programmation estimé à un coût global d’investissement de 13 680 000 euros HT dont 10 460 000 euros HT pour les travaux. Les charges d’exploitations sont estimées à 1 220 000 euros par an pour un déficit d’exploitation d’environ 500 000 euros à 600 000 euros par an. Ce scénario prévoit un bâtiment de plain-pied de 2 337m2 avec 5 810m2 de surfaces extérieures dont des places de stationnement. Les principaux espaces d’activité intérieurs devraient comprendre un bassin sportif de 375m2 (25m/6 couloirs) d’une profondeur de 1m30 à 1m80, un bassin d’apprentissage, de loisirs et d’activités de 150 m2, d’une profondeur comprise entre 0,90m et 1m30, et une pataugeoire de 40m2. Les principaux espaces d’activités extérieurs comprendraient un bassin estival de 250m2, une aire de jeux d’eau de 60m2, des terrasses minérales et des terrasses végétalisées (réservant des possibilités d’aménagements, non compris dans le coût des travaux d’activités sèches, type beach-volley, trampoline, ping-pong avec un accès à une consommation «snack-boissons»). 4 vestiaires collectifs de 30m2 sont prévus pour permettre une plus grande fluidité lors des créneaux scolaires. La capacité d’accueil serait de 642 baigneurs en période estivale et 475 baigneurs en période hivernale. Les prochaines étapes sont la rédaction du programme, durant 2 mois (février-mars 2023), la consultation (MOE ou groupement d’opérateurs économiques) entre avril et octobre 2023, les études de conception et la sélection des entreprises entre novembre 2023 et octobre 2024, les travaux dès novembre 2024 et une livraison prévue en février 2026.