Le commerce local au cœur des préoccupations

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Aide au développement des entreprises
Dans le cadre du programme Action Cœur de Ville, la municipalité de Rumilly a mis en place un dispositif d’aide au développement des commerces et artisans qui disposent d’un point de vente. En plus de ce programme, il existe aussi une convention avec la Région afin de mettre en œuvre des aides économiques (la loi NOTRe prévoit normalement que ces dispositions sont compétence de la Région uniquement).
Trois nouveaux commerces ont donc été déclarés éligibles à ces subventions lors du dernier conseil municipal, jeudi dernier. Il d’agit de la librairie Les Mots en Cavale, du centre Cocoon Beauté et Spa et du magasin Pasqualini Vêtements, dont chaque dossier a été traité par la Chambre de Commerce et d’Industrie qui a proposé un montant personnalisé.
Toujours dans le cadre de cette aide, la délibération n°2 proposait un second vote, concernant l’extension du périmètre de la zone dans laquelle les commerces sont éligibles. Jusque là, il existait deux zones : le centre-ville historique et le centre-ville moderne. Il a donc été proposé un redécoupage en deux secteurs, nord et sud, couvrant tout le centre ville ancien et moderne.
Un débat a donc eu lieu au sujet de ce nouveau découpage. Pour Yannick Clévy, la nouvelle zone est bien trop étendue et ne tient pas compte des réalités du terrain. Il s’est par exemple affiché surpris que des subventions soient accordées à un commerce situé rue Montpelaz alors que celle-ci va être complètement transformée. 
Pour Jacques Morisot, le sujet de la désertification du centre-ville est «à la fois sensible et stratégique» et devrait être débattu plus en profondeur, avec l’ensemble des conseillers municipaux. Il ne s’est pas prononcé contre ces aides mais aimerait que la stratégie à suivre pour le futur du centre-ville soit l’objet d’une définition claire et travaillé avec les acteurs économiques locaux, comme le CAE (Comité d’action Économique).
Toujours est-il que de nombreux commerces sont maintenant éligibles, sauf s’ils sont dans la liste des exclusions. Celle-ci contient les professions libérales, l’artisanat de production sans point de vente, le BTP, l’hôtellerie et l’hébergement, les points de vente d’agriculteurs, les marchés et les maisons de santé. Il a toutefois été proposé de rendre éligible les auto-écoles.
Cette aide pourra correspondre à 30% des dépenses éligibles dans le secteur nord (ex-secteur historique) et 10% dans le secteur sud (ex-secteur moderne). L’aide plancher descend à 5000€ HT et reste plafonnée à 50 000€ HT. Une bonification sera possible dans certains cas particuliers, ainsi qu’un cofinancement avec le dispositif régional «Financer mon investissement - Commerce et Artisanat».

Prime Covid
Les versements d’une prime Covid et d’un complément indemnitaire annuel ont été votés ce jour. Cette prime peut être versée aux agents de la commune qui ont dû assurer la continuité du fonctionnement des services. Afin d’être éligibles à la prime, ils doivent avoir connu une surcharge de travail durant la période du 16 mars au 11 mai 2020. Quant au complément indemnitaire, il faut répondre à 11 critères sur la période di 16 mars au 31 décembre 2020 tels que ls respect des règles d’hygiène, l’intensité de la charge de travail ou la prise d’initiatives.
Certains critères ont fait l’objet de critiques de la part des minorités, étant pour certains assez opaques à leur sens. Par exemple, il existe un critère d’intensité de la charge mentale, qui est difficile à évaluer de manière précise.
Nicolas Poizat, DGS de Rumilly, a expliqué que la démarche a pour but de valoriser l’ensemble des agents de la manière la plus juste possible et qu’elle sera communiquée rapidement pour leur expliquer le sens de celle-ci. 

Le reste
Dans les autres délibérations du jour, on trouve un participation financière de la commune au Val-d’Aigoual, dans le Gard, durement touchée par des inondations. Cette participation s’élève à 1500€.
L’instauration d’un périmètre d’étude concernant le réaménagement des carrefours boulevard de l’Europe, avenue René Cassin et chemin de Surmotz a aussi été présenté par Jean-Marc Truffet. Cette étude vise l’amélioration des déplacements en fluidifiant la circulation dans certains carrefours-clefs de la commune. Philippe Hector a annoncé être favorable à la mesure puisque c’était l’une des priorités de son programme.
Enfin, la vingtième délibération concernait la création du poste de directeur de cabinet et la réorganisation du service de communication. Les minorités se sont prononcées quant à la fiche de poste, pas assez précise à leur goût. Un long débat a suivi, chacun campant sur ses positions jusque’à ce que M. Clévy décide de quitter le conseil. Il a annoncé revenir «quand on pourra discuter», considérant que l’avis des minorités n’est pas pris en compte par l’exécutif en place.
 

 

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