Le couperet est passé près

Les Rumilliens sont toujours invaincus à domicile mais cela s’est joué à un petit rien dimanche. Dans les arrêts de jeu Voiron avait l’occasion d’arracher le match nul avec une dernière pénalité, mais le tir de Boyer s’est dérobé aux poteaux, passant à gauche. Le buteur Isérois a manqué deux autres pénalités au cours de la partie tandis que Munoz a fait carton plein dans le même exercice. Voilà comment les «rouge et noir» s’en sont sortis par la petite porte. «On s’attendait à un dur combat face à une équipe très physique qui ne lâche rien. Cela a été le cas. Voiron avait des ambitions légitimes de victoire sur ce match et on les a mis en confiance en n’évoluant pas à notre niveau. Il y a des matchs comme cela où rien ne fonctionne comme on le voudrait. J’avoue qu’on s’en sort plutôt bien. Cela dit on a été très présents sur le plan défensif puisque l’on ne concède aucun essai. Dans le positif on retiendra les 4 points pris mais on peut aussi déplorer de la casse parmi les joueurs» confiait Sébastien Decarre.
Les Rumilliens ont subi les premiers assauts des visiteurs pendant les 5 premières minutes. Loursac ressentait les premières douleurs après seulement 3 minutes, les contacts se révélant d’emblée très musclés. Carquillat puis Jacquet étaient un peu plus tard sonnés. Voiron était venu pour faire un résultat et y mettait tous les ingrédients sur le plan physique. Mais au tableau, rien de bien positif. Rumilly desserrait l’étreinte et se récompensait de son premier temps fort par une pénalité de Munoz (3-0 10e). Encouragés par cette ouverture du score, les «rouge et noir» donnaient un petit coup d’accélérateur et revenaient planter la tente dans les 40 m adverses, le temps de passer une nouvelle pénalité par Munoz (24e) et un drop par le demi de mêlée Lambert (9-0, 27e). 

Une affaire de coups de pied, en première comme en seconde mi-temps
Rumilly n’avait pas un véritable ascendant dans le jeu mais se montrait hyper réaliste à chaque approche des perches. Le match était complètement fermé et donc peu spectaculaire. C’était une affaire de coups de pieds tout au long de la première période qui se concluait par une pénalité de Boyer (30e) puis de Munoz (12-3, 33e). 
On espérait que le jeu allait enfin se débloquer et que la seconde mi-temps soit enfin agréable. Mais les espérances étaient rapidement remisées au fond de la poche. Même rythme, même combat, les acteurs ne changeaient pas de partition. Ils nous proposaient un remake de la première période, sans grandes chevauchées ni jeu au large. Au jeu des pénalités les Isérois se rapprochaient au score (15-12 puis 18-15) Boyer réussissant 4 pénalités contre 2 pour Munoz. 
Les dix dernières minutes étaient compliquées pour les deux formations. Un peu plus pour les «rouge et noir» souvent mis sur le reculoir. Deux groupés pénétrants des visiteurs étaient bien près d’aller à dame. Mais un ballon tombé, un en avant ou une faute au sol étaient autant de handicaps pour atteindre la terre promise. Les Voironnais avaient le sentiment pourtant que leurs efforts finiraient par payer tandis que les Rumilliens avaient hâte que la partie se termine. Mais l’arbitre se faisait un malin plaisir à prolonger la partie. Les «rouge et noir» s’efforçaient de faire défiler les minutes en gardant le ballon au chaud mais ils finissaient par rendre le ballon à l’adversaire et ils se mettaient à la faute. Voiron avait le choix entre aller chercher la pénal’touche ou tenter la pénalité. Les joueurs voulaient la pénal’touche mais le staff imposait le coup de pied de Boyer synonyme de match nul en cas de réussite. Mais le ballon filait à gauche au grand soulagement des Rumilliens, victorieux avec le minimum syndical.  

A Rumilly (stade des Grangettes) : Rumilly bat Voiron 18 à 15
Mi-temps : 12 à 3
Arbitre : M Durand (Franche-Comté)
Evolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3, 12-3, 12-6, 15-6, 15-12, 18-12, 18-15
Pour Rumilly : 1 drop de Lambert 27e, 5 pénalités de Munoz (10e, 24e, 33e, 48e, 66e)
Pour Voiron : 5 pénalités de Boyer (30e, 43e, 54e, 64e, 71e)