Le Domaine de Marlioz n’en finit pas d’investir
Le Domaine de Marlioz investit fortement depuis son changement de propriétaire intervenu en 2018. Dernière transformation en date : la requalification des thermes pour simplifier le parcours de soins dans une ambiance tournée vers le bien-être. Prochainement, la direction envisage de réhabiliter le parc et d'agrandir le spa.
Alors que les thermes de Challes-les-Eaux ont fermé définitivement leurs portes cette année en raison de la baisse drastique de la fréquentation thermale, ceux de Marlioz ont rouvert le 17 avril après quatre mois de travaux pour la somme de 4 M€ (dont 600.000€ financés par la Région).
Si le Covid a fortement impacté l'activité thermale, le Domaine de Marlioz a la chance d'avoir pu compter sur ses hôtels pendant cette période compliquée et de continuer à investir. Depuis le rachat du Domaine en 2018 par la famille Meyer, plus de 10 M€ ont été injectés pour réhabiliter les hôtels Mercure, Ibis Styles, les thermes, créer un nouveau forage. La direction ne compte pas en rester là. «Cela fait au moins 25 ans qu'il n'y avait pas eu de tels investissements sur le domaine», soulignent Renaud Beretti, maire d'Aix-les-Bains, et Michel Frugier, adjoint au thermalisme.
Ne pas ressembler à un hôpital
Créer une ambiance propice à la détente et ne surtout pas ressembler à un hôpital, voilà la ligne de conduite qui a guidé l'équipe dirigeante et l'a poussée à choisir la proposition de l'agence d'architecture A26 Igloo, qui avait déjà mené la requalification des hôtels. «Nous avons été séduits par l'ouverture à la nature et le confort», indique Florian Hugonet-Leroux, directeur du Domaine de Marlioz. L'endroit, au design épuré, est désormais baigné de lumière grâce à d'immenses baies vitrées, à un puits de lumière central et à l'emploi de tons doux, pastels. Les quatre salles de repos sont toutes tournées vers le parc. Le parcours soins est simplifié : plus besoin de changer de pièce, ils se déroulent tous au même endroit, et sont davantage soufrés grâce à l'eau issue du nouveau forage. A l'étage, se trouvent deux salles de consultation où se déroulent des soins spécifiques menés par des médecins. Les travaux ne sont pas encore terminés et les engins de chantier cohabitent encore avec les curistes. Les salles d'inhalation collective, enfants et VIP ouvriront ainsi plus tard.
Sortir du marasme post-Covid
Ces efforts devraient payer. S'il paraît impossible de retrouver les 12.000 curistes accueillis annuellement dans les années 1980/1990, il s'agit de sortir du marasme post-Covid où l'établissement avait enregistré -60% de fréquentation en 2021 et -40% en 2022. «Nous devrions être proches des chiffres de 2019, sachant que nous avons ouvert deux mois plus tard», table Florian Hugonet-Leroux. Soit plus de 2500 curistes, dont beaucoup réservent à la dernière minute. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Marlioz devrait récupérer entre 50 et 60% de la patientèle de Challes-les-Eaux. Et voit les cures non conventionnées progresser d'année en année : un parcours de soins identiques mais des séjours plus courts, agrémentés d'activités comme le yoga, qi gong, la balnéothérapie. Les thermes de Marlioz s'inscrivent pleinement dans le cadre des stations thermales de pleine santé, prônant le bien-être et la prévention. Un nouveau modèle vers lequel les stations sont forcées de tendre pour se réinventer.
Le Domaine de Marlioz ne reste jamais sur ses acquis et a d'autres projets en tête. Le parc, quelque peu abîmé par le chantier, va à son tour faire l'objet d'une cure de jouvence. 500.000€ seront investis sur quatre ans pour refaire les cheminements, valoriser la centaine d'essence d'arbres à travers un parcours, installer des nichoirs, des gîtes à écureuils et pourquoi pas refaire les fontaines. Dès le mois d'octobre, le spa devrait être agrandi et ses flux d'air retravaillés pour un montant compris entre 500.000€ et 1 M€.