Le futur Aqualac

Depuis maintenant plus d’un mois l’accès à la plage d’Aix est fermé alors que l’on est en hiver. Il existe une raison bien simple à cela, c’est qu’elle est en cours de réaménagement pour être ouverte toute l’année.

En effet, l’association Duralaix avait saisi la Préfecture en juin 2019. Dans un courrier recommandé, elle demandait au Préfet de l’époque, Pierre Molager, de statuer sur une situation qui semblait illégale. L’association était dans son bon droit puisque la Préfecture a rappelé à la ville son obligation de respecter une servitude de marchepied de 3,25m de large. En effet, le lac du Bourget fait partie du domaine public fluvial de l’État et doit donc répondre à certaines obligations.

Toutefois, les enjeux touristiques étant importants dans cette zone, la Préfecture avait laissé un délai à la collectivité pour pouvoir organiser la transformation. Ce délai touchant à sa fin à l’été 2021, il s’agissait donc désormais de lancer et finir les travaux pour la saison touristique estivale.

Faire de la gratuité
un point fort

Pour Michel Frugier,  vice-président aux infrastructures touristiques à Grand Lac, il fallait se saisir de cette contrainte pour créer un nouveau point fort.

En effet, une simple bande de passage et un grillage pour empêcher l’accès à Aqualac auraient répondu aux obligations légales.

Il a cependant été décidé de créer une nouvelle plage publique et gratuite, qui fera environ 8000m² (soit le double de la plage du Rowing).

Cette plage, M. Frugier pense qu’elle pourrait être surnommée «plage de l’ampoule» par les usagers. On voit en effet sur les plans qu’elle prend la forme d’une ampoule dont la base sera située au restaurant et le bulbe au bord de l’eau.

Les deux mondes
doivent se côtoyer

Pour que la plage gratuite et Aqualac puissent se côtoyer en harmonie, il fallait ne pas boucher la vue de l’un ou de l’autre.

Une clôture laissant passer à la fois la lumière et la visibilité est donc en train d’être mise en place. Il s’agit de planche qui seront espacées de 10cm et hautes de 2,5m. Afin de ne pas boucher la vue, elle seront placée au fond d’une cunette profonde d’un mètre. Ainsi, les usagers pourront voir des deux côtés mais ne pourront pas la traverser puisqu’elle sera trop haute en s’approchant.

Pour permettre la circulation des clients d’Aqualac, un barrière sera mise en place. Les clients se verront remettre un bracelet à puce qui leur permettra de rejoindre le lac puis revenir dans l’enceinte du centre nautique.

Dans les premières idées émises, il était question de construire une passerelle permettant de rejoindre le ponton, qui serait alors en zone payante. Cette idée a finalement été oubliée, et l’accès au ponton sera libre et gratuit. Les jeux d’eau de l’Aquapark seront quant à eux payants, mais accessible à tous. Il va au passage bénéficier d’une extension de 30% de sa surface.

Esthétisme et cohabitation

Comme expliqué plus haut, la barrière sera constituée de planches. Au niveau de restaurant, il s’agira toutefois de vitres, qui permettront de rappeler la forme et la taille des cabines qui entourent l’établissement. Ceci permettra de profiter de la vue où que l’on se situe sur le restaurant.

Le cheminement fera lui 4m de large et sera placé à 15m du lac. Afin d’éviter un serpent noir au bord du lac, il a été décidé de le fabriquer en béton désactivé, ce qui lui donnera une couleur proche du sable.

Pour qu’il n’ya ait pas de conflit d’usages, il ne sera pas tracé en ligne droite, ce seront des méandres. Cela devrait faire ralentir les cyclistes et autres usagers d’engins à deux roues. En effet, si André Gimenez avait appelé à l’interdiction des vélos, Michel Frugier considère qu’il «n’était pas question d’enlever les vélos : même si on avait voulu le faire, on [en] aurait retrouvés». La priorité sera toutefois donnée au moins rapide, la vitesse de chacun devant être contrôlée.

Niveau sécurité, des gardes à cheval circuleront sur l’ensemble du cheminement, des Mottets jusque’à Mémard.

M. H-B