Le groupe d’opposition «L’engagement pour Rumilly» répond à la majorité
Depuis le conseil municipal avorté du 6 juillet, faute de quorum, suite au départ des deux groupes d’opposition stupéfaits du nombre de sièges vides au sein de l’équipe majoritaire (sept sur 23, dont cinq avaient donné leur pouvoir), des tensions se font ressentir et les réactions fusent. Chacun campé sur ses positions, les deux groupes minoritaires d’un côté et la majorité de l’autre s’adressent mutuellement des reproches.
Au lendemain du conseil municipal, les élus des deux groupes d’opposition «Rumilly Albanais une autre ambition» et «L’engagement pour Rumilly» ont souhaité expliquer publiquement les raisons qui les ont poussés à quitter prématurément la séance, à coup de «Nous ne pouvons plus tolérer le désengagement des élus de la majorité et le manque de respect pour cette instance et les citoyens que nous représentons» ou «La presse, les réseaux sociaux sont régulièrement informés avant nous des décisions prises…Ras-le-bol !». La majorité a à son tour pris la parole le surlendemain, via une lettre ouverte : «Vous avez choisi la posture politicienne plutôt que la posture Républicaine en préférant les enfantillages à la conduite responsable des affaires publiques. Vous avez choisi de confirmer l'inscription de votre mandat dans le blocage systématique de toutes les actions municipales conduites par la majorité». Le maire Christian Heison et son équipe leur reproche également d’avoir été absents à la fin du conseil pour l’hommage rendu aux forces de l’ordre de la ville et leurs familles attaquées lors des violences urbaines (voir article du 13 juillet).
«Les citoyens en ont assez de ces querelles improductives, nous aussi !»
La liste d’opposition «L’engagement pour Rumilly» réagit : «Les élus de la majorité ont fait le choix d’une lettre ouverte diffusée massivement sur les réseaux sociaux, pour dénigrer et mettre en défaut les élus de la minorité (…) Notre groupe ne cautionne pas cet agissement et encore moins cette lettre qui constitue une propagande diffamatoire dans laquelle le groupe majoritaire tente de faire passer les 10 élus de l’opposition pour uniques responsables de l’arrêt forcé du dernier conseil municipal». Ils ajoutent : «Les citoyens en ont assez de ces querelles improductives, nous aussi ! Il est crucial de souligner que le rôle de l’opposition est de représenter les intérêts des citoyens et d’exercer une surveillance critique sur les agissements et les décisions prises par la majorité». Selon eux, «cela ne constitue nullement un blocage des actions municipales, mais plutôt un engagement vers toujours plus de démocratie et de transparence».
«Nous n’étions pas informés que le maire allait tenir un propos concernant les Forces de l’Ordre»
Concernant l’hommage en fin de conseil, ils montent au créneau : «Nous n’étions pas informés que le maire allait tenir un propos concernant les forces de l’ordre ce jeudi 6 juillet ! Il ne l’a pas indiqué en début de séance et ce n’était pas inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal ». Ils précisent également être solidaires des forces de l’ordre et de leurs familles et être «très préoccupés par les questions de citoyenneté, de sécurité et de maintien de l’ordre, nous avions d’ailleurs prévu d’interpeller le maire-adjoint en charge de ces sujets».
«Notre groupe avait 4 élus présents sur 5 lors de la mobilisation civique»
Aux critiques qui leur sont faites concernant «leurs marques de soutien et de solidarité guère visibles, non plus, lors des évènements qui ont secoué notre ville», les élus de «L’engagement pour Rumilly» tiennent à souligner que «notre groupe avait 4 élus présents sur 5 lors de la mobilisation civique contre les violences lancée à l’appel des Maires de France, le 3 juillet dernier. Pour la majorité : 4 élus sur 23 étaient présents. Absence de Monsieur le Maire et de 8 adjoints. Seul Monsieur le 1er adjoint représentait l’exécutif municipal» avant de conclure : «Les élus de notre groupe n’ont jamais été autant motivés et déterminés à travailler dans l’intérêt de tous les citoyens, en favorisant le dialogue, la coopération et la recherche de solutions constructives à condition que la majorité municipale adopte une approche plus constructive et collaborative».