Le MUR recouvert pour la première fois par une femme : Julia Forma

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Vendredi dernier, a eu lieu la 12e inauguration de la fresque du MUR sur la façade ouest de la place Clémenceau. Evènement presque historique, cette dernière a été réalisée par une artiste Julia Forma et restera visible pendant les trois prochains mois.

Artiste peintre et muraliste autodidacte depuis 2010, Julia Forma est née à Toulouse et a grandi au Pays Basque. Elle vit aujourd'hui entre Biarritz et Montauban, car au Pays Basque, région de tradition, le Street Art commence à peine à se développer. L’Art a toujours fait parti de sa vie, fille d’un papa sculpteur, elle n’y vient pourtant pas tout de suite en tant que professionnelle. Graphiste pendant 11ans, illustratrice, elle fera même une licence de sociologie sur son sujet préférée et qui imprègne son art : la femme et à travers elle, le genre. D’avoir été la première femme à recouvrir le MUR est «une vraie fierté et j’espère que d’autres artistes féminines me succèderont.» déclare-t-elle. Ce projet, c’est la rencontre entre Julia et Julien Accerani alias Kamo, qui représente l’association le MUR. Venue pour la première fois à Aix les Bains en décembre dernier, elle explique que «Je me suis sentie un peu chez moi, avec cette sensation d’avoir tout au bout des doigts : la ville, le lac, les montagnes, ce passé historique, avec la sensation que quelque chose de plus grand comme au Pays Basque, nous dépasse.»

Son oeuvre

Pour ceux qui trouve que le MUR a un petit côté Matisse ou Grèce Antique, le ressenti est juste. Julia Forma est autant inspirée par l’antiquité, la Renaissance, dans la représentation de la femme, que par Matisse desquels on peut rapprocher les personnages féminins de sa fresque, à ceux de ses nus bleus. Cette fresque qu’elle surnomme «Les 14 femmes d’Aix-les-Bains», ne sont pas sans rappeler les «Grâces» de la Renaissance. Son but dans son art figuratif, qu’elle réalise par aplat de couleurs est de provoquer un ressenti chez le spectateur. Son ressenti à elle, lorsqu’elle a découvert le MUR pour la première fois, c’est de devoir travailler sur une surface plus longue que d’ordinaire et moins haute. Elle a alors imaginé une scène de joie, de partage entre femmes, d’où sont nées ces quatorze silhouettes unies par la danse. Actuellement à Brest, elle expose son oeuvre à la Comoedia, dans le cadre de l’exposition «Street A(rt) anniversaire».

 

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