Le plan d’attractivité de Jean-Claude Croze pour sa commune
Elle a déjà beaucoup changé, cette commune au panorama époustouflant. Après la création d'une vraie centralité, la municipalité entend l'étoffer en matière de services et d'équipements, la sécuriser dans les endroits qui se sont récemment urbanisés et la rendre encore plus belle et attractive.
Ces dernières années, le centre-bourg de Brison- Saint-Innocent a opéré une nette transformation en devenant une vraie centralité. Le but : donner de la vie et envie de s'y arrêter. Comment ? En requalifiant les espaces, la voirie, en végétalisant, en créant des logements, des commerces, des jeux d'enfants, des courts de tennis et de padel. Reste encore à revoir l'entrée Sud du village, à l'embellir et travailler sa connexion jusqu'au centre, avec l'objectif de sécuriser le carrefour de Pompierre, le déplacement des piétons et des cyclistes, et de créer davantage de stationnement. Entre 40 et 50 places supplémentaires seront ainsi disponibles à terme dans le village et une quinzaine d'autres à Grésine à travers le déplacement de la stèle de la Seconde Guerre mondiale.
Des projets, le maire, Jean- Claude Croze, n'en manque pas, mais les finances de la commune n'étant pas extensibles, il n'a d'autre choix que d'arbitrer. Ce qu'il fera en 2023 et début 2024. «Si nous voulions réaliser l'intégralité de notre plan pluriannuel d'investissement, il faudrait lever 4 M€. Contrairement aux idées reçues, notre budget par habitant est parmi les plus faibles de l'agglomération. Depuis 10 ans, nous sommes en phase de désendettement, l'idée étant de se réendetter un peu. La requalification de l'entrée de la commune et celle de la salle Despine feront l'objet d'un emprunt», annonce l'élu. Voici les dossiers qui devraient aboutir dans les prochains mois ou prochaines années.
Dans l'attente d'une maison de santé et d'une pharmacie
A côté de Vival, un local est prêt à accueillir la pharmacie... qui ne pourra ouvrir que lorsque l'Insee aura reconnu que la commune a dépassé la barre des 2500 habitants (le dernier recensement de 2020 en dénombrant 2400).
En face de la mairie, le projet de maison de santé, dont le permis de construire a été délivré il y a un an, se heurte lui aussi à un obstacle : la nécessité de mener des fouilles archéologiques complémentaires d'un montant de 100.000€ «sur une parcelle d'à peine 1000 m²». Mais le maire l'assure : il y aura bel et bien une maison de santé avant la fin du mandat. Elle devrait accueillir un voire deux médecins généralistes, un infirmier, un kinésithérapeute, un ostéopathe et un gynécologue obstétricien.
De nouveaux lieux pour la vie associative
La commune possède un riche tissu associatif qu'il convient d'accueillir au mieux. Plusieurs projets sont menés de concert pour y parvenir.
La salle Despine va être modernisée. «Elle a vieilli, constate M. Croze. Nous avons refait le plancher ; il faut désormais l'isoler, réaliser une ouverture côté parc en la dotant d'une terrasse pour profiter du panorama, et revoir son équipement en termes de sonorisation et de lumière. Cette salle présente l'avantage d'être grande, elle doit pouvoir abriter les assemblées générales.» L'élu y voit une piste de développement économique profitable à la commune. Il espère commencer les travaux en 2024. «Nous avons réalisé les études, nous en sommes aux choix.»
2023 devrait marquer la construction du programme immobilier à Lachat qui devrait abriter au rez-de-chaussée deux salles associatives de 120 m² chacune, «en partie financées grâce aux taxes d'aménagement». Ces nouveaux lieux permettront de désengorger la salle Despine.
La municipalité nourrit un autre projet au sein du presbytère dans le but de le transformer en lieu multifonctionnel. «Une première étude de faisabilité a été conduite l'an dernier. Nous devons en définir les usages.» Une partie devrait revenir au monde associatif, une autre à une bibliothèque «du XXIe siècle» avec pourquoi pas la présence d'un café associatif. Etant donné que le projet concerne un édifice patrimonial, Jean-Claude Croze entend solliciter le soutien financier des fondations.
L'enfouissement des réseaux aux Oliviers
Le hameau des Oliviers jouit d'une vue imprenable... mais avec quelques éléments parasites. L'enfouissement des réseaux secs représente à cet endroit un réel intérêt. L'étude du Syndicat départemental d'énergie de la Savoie ayant été accomplie, reste à rencontrer les propriétaires concernés par ce projet d'enfouissement.
Le nant du Bachet renaturé
En lien avec le Cisalb (comité intercommunautaire d'aménagement du lac du Bourget), la renaturation du nant du Bachet devrait intervenir dès septembre : le ruisseau va être remis à l'air libre, une étude lancée pour la création d'un crapauduc, tout en protégeant la zone humide de l'aulnaie, à la fois réservoir de biodiversité et milieu d'épuration des eaux qui se jettent dans le lac. La construction d'un petit sentier sur pilotis complète la programmation.
Jean-Claude Croze aimerait que ce projet s'inscrive dans une démarche plus large proposée à Grand Lac il y a quelques années : la poursuite de la promenade Au fil de l'eau, qui relie pour l'heure la baie de Mémard à la pointe de l'Adre. «Trois études ont été menées, il n'y a plus qu'à se lancer», lâche le maire. Ce Fil de l'eau n°2 relierait la plage au stade des Bauches, en s'éloignant un peu des rives du lac pour passer par les terres, en empruntant notamment l'ancien tracé de la voie ferrée sur laquelle circulait la Malle des Indes, acheminant le courrier en provenance d'Angleterre vers les Indes. L'occasion de découvrir le tunnel historique, théâtre d'une catastrophe ferroviaire entre la Malle et un omnibus, dont l'entrée Nord, mise au jour il y a quelques années par un propriétaire aménageant son jardin, a été rachetée par la commune. «Le sentier constituerait, à travers cette boucle, une balade magnifique à la forte plus-value touristique», considère le maire qui regrette que «Grand Lac ait remisé le projet sous des piles de dossiers».