Le secteur d’implantation du futur centre aquatique a été voté
Le conseil communautaire de rentrée s’est déroulé lundi 26 septembre dans les locaux de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie. Une séance de plus de 4h, qui a démarré avec la présentation de plusieurs rapports de l’année 2021, le rapport d’activité du réseau J’ybus, le Rapport sur le Prix et la qualité du Service (RPQS) public de l’eau potable, de l’assainissement collectif et de l’assainissement non collectif 2021 et le Rapport sur le Prix et la Qualité du Service de prévention et valorisation des déchets. Après l’élection d’un nouveau vice-président, le sujet tant attendu du choix d’implantation du futur centre aquatique intercommunal a été soumis au vote, après un long débat animé par de nombreuses réactions.
Base de loisirs ou piscine actuelle ?
La décision a été prise ce lundi soir : le futur centre aquatique intercommunal, qui fait partie des projets prioritaires du mandat, verra le jour à la base de loisirs des Pérouses, dans le secteur du plan d’eau. L’emplacement de la piscine actuelle, qui faisait partie d’un des deux secteurs proposés, n’a pas été retenu. Joël Mugnier, vice-président en charge des infrastructures et des travaux, a rappelé les différentes étapes de ce projet de centre aquatique et de piscine couverte dans l’Albanais qui fait l’objet de plusieurs études depuis plus d’une décennie. En 2012, le choix d’implantation de la base de loisirs avait déjà été identifié comme judicieux par les Communauté de Communes du Canton de Rumilly et du Pays d’Alby associées au sein du syndicat mixte le SIGAL.
5 sites potentiels
Le projet a été relancé au début de ce nouveau mandat, et «la première phase de l’étude qui s’est achevée en juin 2022, a été principalement consacrée à l’analyse des besoins et de la demande, de l’environnement concurrentiel et de l’étude approfondie de 5 sites potentiels, celui de la piscine municipale actuelle et 4 sites sur le secteur de la base de loisirs, et de l’indentification des enjeux». Les critères analysés pour le choix du lieu d’implantation sont les suivants : insertion urbaine (proximité d’autres équipements publics, situation urbaine, visibilité, dimension communautaire, etc.), accessibilité (véhicules légers, transports collectifs, transports doux), proximité des usagers (scolaires, zones d’habitat, zones d’emplois), contraintes de sites et de chantier (coût du foncier, disponibilité du foncier, voirie et réseaux divers, nuisances du chantier pour le public), situation par rapport aux risques et qualité du sol (hydrogéologie, géotechnique, bruit, pollution, inondation), qualité du site par rapport aux objectifs et enjeux environnementaux (potentiel énergies renouvelables, compatibilité avec les actions en projets ou existantes concernant la protection de l’environnement), situation par rapport à la règlementation d’urbanisme (PLUI-h).
Le bureau d’études a attribué une note aux 5 sites potentiels pour chaque critère, ce qui a permis d’établir un classement. Le lieu d’implantation situé à l’entrée de la base de loisirs, face au skatepark, arrive en 1ère position et le site de la piscine actuelle arrive en 3ème position. Le site en 2ème position et les deux sites ex aequo en 4ème position sont tous situés dans les environs du plan d’eau.
«On est en train de se tromper»
Avant de procéder au vote, les élus ont longuement débattu, prenant tour à tour la parole selon des avis bien partagés. Divers arguments s’opposant au choix de la base de loisirs ont été présentés : «Je ne suis pas convaincue que le meilleur lieu nous soit proposé ce soir. S’il est bien évident que les sites de la piscine actuelle et du premier projet de piscine couverte porté les Communautés de Communes de Rumilly et d’Alby-sur-chéran il y a 10 ans devaient être étudiés, il aurait été opportun de soumettre à l’étude au moins un autre lieu plus centralisé sur notre territoire», le nord de la ville, et plus particulièrement le secteur du cinéma, aurait été plus judicieux selon plusieurs élus: «Zone d’habitats densifiés, écoles, collèges, lycées, équipements sportifs à proximité, accessibilité plus centralisée pour 12 des 17 communes dont les 3 communes bourgs, transports en communs, parking pour bus existant notamment pour les scolaires», «Pourquoi aller bétonner une zone agricole et naturelle alors qu’à chaque élection on entend dire qu’il faut préserver ces espaces et moins construire, où est la cohérence ?», «Qu’une piscine municipale devienne intercommunale n’est pas choquant mais la délocalisation aura un impact social pour les familles et environnemental pour le territoire», «La piscine de Rumilly a 60 ans, alors on n’a pas le droit de se tromper sur l’emplacement du futur équipement, et là on est en train de se tromper». Les élus convaincus par ce choix ont souligné l’aspect économique, la zone de chalandise leur semblant plus importante au sud qu’au nord de la ville, «L’emplacement est stratégique, c’est un axe passant».
«On ne peut pas à chaque mandat redémarrer cette étude»
L’ensemble des élus s’accordent toutefois sur un point : la nécessité de créer une piscine couverte sur le territoire.
Christian Heison, président de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, a quant à lui souligné l’urgence du projet et conclu : «On ne peut pas à chaque mandat redémarrer cette étude. Nous avons pris la décision de ne pas balayer tout le travail qui a été fait, l’argent investi, etc. Ce n’est pas un projet ville de Rumilly, même si ça aurait pu l’être. C’est aujourd’hui un projet intercommunal que l’on étudie sur les bases de ces 12 années. Les avis divergent et heureusement qu’ils sont partagés sur une infrastructure aussi majeure. C’est un engagement politique devant l’ensemble de nos habitants et il y a urgence à prendre une décision, car la situation de la piscine vous la connaissez, en 2025 elle risque de ne plus fonctionner».
Après ce long débat, le résultat des votes est tombé : 28 voix pour la base de loisirs, 3 voix pour le secteur de la piscine actuelle, 9 abstentions et 1 «ne prend pas part au vote».
D’ici la fin de l’année 2022, les prochaines étapes permettront de déterminer et finaliser les besoins scolaires, le choix du type d’équipements, le mode de réalisation ou encore le montage juridique et financier de l’opération.
La décision finale du site d’implantation de la base de loisirs sera prise dans les prochains mois.