Le sens des valeurs

Lecture 3 minute(s)

Cette semaine, j’avais plein de projets dans ma musette ! Même des envies de grand ménage de printemps, de jardinage intense, voire de shopping pour renouveler ma garde-robe (C’est vrai ! Je n’ai plus rien à me mettre !). 
J’avais aussi plein de sujets à vous faire partager. Par exemple, et c’est une de mes marottes, la tendance actuelle des motards (que j’aime beaucoup, enfin certains !) à mettre «la poignée dans le coin». 
Ou les délires des promoteurs d’un centre commercial nouveau qui va permettre de désertifier encore un peu plus les rues et places de nos villes. Ou encore le ras-le-bol de celles et ceux qui aimeraient, dans un cimetière de Rumilly, se recueillir sur la tombe de leurs chers disparus sans devoir supporter les pétarades jugées indécentes du stand de tir voisin. Je voulais aussi parler des déplacements…
Bref, j’avais plein d’idées en réserve. 
Et patatras ! Lundi soir, toutes télés et radios en alerte ! La cathédrale Notre-Dame de Paris brûle ! 
Comme tout le monde, je suis restée scotchée à ma télé à contempler avec effroi cet incendie monstrueux qui ravageait ce trésor de notre patrimoine commun. Un trésor que, comme beaucoup, j’avais pourtant tendance à ignorer superbement au quotidien, mais quand même ! 
Soirée effroi, donc, et coucher inquiet, sans savoir ce qui resterait de la cathédrale le lendemain. Heureusement, tout n’est pas perdu, même si les dégâts sont considérables, grâce à une mobilisation remarquable. Et il reste maintenant à réparer.
Je passe sur les multiples (et même très haut !) exploitations de l’événement par un monde d’experts autoproclamés et de politiques en mal d’électorat, qui ont profité de l’occasion pour se mettre en avant. Certains ne méritent que notre mépris et, heureusement, ils sont peu nombreux.
Ce qui m’a frappée, c’est la rapidité avec laquelle les dons ont afflué pour aider à financer la restauration de Notre-Dame. En 24 heures, près d’un milliard d’euros ! Ouah ! J’en suis à la fois émerveillée et un peu troublée. 
Emerveillée parce que cela prouve que, face à l’adversité, on est capables de se bouger, des plus riches aux plus modestes. Et ça, c’est rassurant. Mais troublée pour plusieurs raisons. Deux au moins. 
La première c’est que, au final (et de nombreux spécialistes en ont parlé), avec les crédits d’impôts, c’est l’Etat qui paie, plus que les «donateurs». A méditer.
La seconde, c’est que, pour sauver (et je m’en réjouis !) un monument, on est capables de trouver en deux coups de cuillère à pot un milliard d’euros, alors que pour empêcher quelques milliers de migrants de se noyer en Méditerranée, «on ne peut pas accueillir toute la misère du monde». A méditer aussi !
Je sais – et je l’ai dit dès le début – je suis «ignominieusement subjective». Tant pis !
 

Pour m’écrire, c’est sur ladymarianne74@orange.fr

Publicité
Icone

Hebdo des Savoie

www.hebdo-des-savoie.fr

Ajouter à l'accueil