Le Western Tartifllette, nouveau genre du septième art ?
Alors que Sergio Leone a donné au western spaghetti ses lettres de noblesse, Corentin Bertry inventera-t-il le western tartiflette ? C’est en tout cas ce qu’il va essayer de faire, alors qu’il s’apprête à démarrer le tournage d’un film dans les montagnes au-dessus de Passy.
Un parcours dédié au cinéma
Si Corentin s’est toujours intéressé au cinéma, c’est son grand-père qui l’a initié aux westerns. Il nous cite d’ailleurs John Wayne parmi ses acteurs fétiches. Cet intérêt s’est mêlé à un rêve de raconter des histoires depuis tout petit, raison pour laquelle il s’est dirigé vers une section audiovisuelle au lycée avant d’aller dans une école d’audiovisuel près de Lyon. Ces études doivent lui permettre d’être réalisateur, mais il en a aussi profité pour toucher à d’autres métiers du cinéma, lui permettant de les comprendre aussi. Il en est toutefois sorti sûr que la réalisation est son vrai objectif. Son parcours tout en continuité fait d’ailleurs qu’il a réussi à rester accompagné d’un ami, Théo Deprez, avec qui il compte continuer de travailler, incluant ce projet.
C’est donc assez naturellement que, lorsqu’il a dû écrire un film pour la fin de ses études, il a décidé de faire un western. Mais les contraintes qui étaient imposées l’en ont empêché et il a alors décidé de garder l’idée pour plus tard.
Tout est prêt pour commencer le tournage
Tourner dans les montagnes haut-savoyardes s’est imposé assez facilement à lui. Il connait en effet l’endroit par cœur, et a toujours considéré que c’était quelque chose de parfaitement faisable. Le lieu du tournage correspond à l’histoire, d’autant plus qu’il s’est justement appuyé dessus pour écrire son scénario.
Le tournage lui, commencera le 31 août prochain, et ce jusqu’au 9 septembre près des chalets de Varan. Tout sera d’ailleurs tourné sur la commune de Passy, alors que certains décors devront être construits pour correspondre aux modèles de l’époque.
Si toute l’équipe technique est déjà là, il manquait, au moment où ces lignes étaient écrites, encore deux acteurs. Les acteurs d’ailleurs, Corentin Bertry savait déjà lesquels il voulait. Plusieurs d’entre eux ont accepté rapidement quand il les a appelé et, pour les rôles restants, ce sont des castings qui ont permis de choisir les interprètes. Ce sont donc au total près de 50 personnes qui sont mobilisées autour du film.
Un appel à financement participatif s’est terminé à la fin du mois de juillet, permettant de réunir 4500€. Des mécènes sont cependant toujours nécessaires, afin d’atteindre une somme totale de 20 000€. Une association de production lyonnaise, Pakkun Production, suit déjà le projet et a permis de réunir une grande partie des fonds. Ainsi, le financement pour le tournage en lui-même est déjà bouclé. La partie manquant concerne donc principalement la post-production.
Au programme : la tournée des festivals
Le scénario a été écrit entièrement par Corentin Bertry. Le but était de faire un western, mais aussi de traiter du racisme. Le film racontera donc l’histoire d’un esclave affranchi qui cherche à refaire sa vie après la Guerre de Sécession américaine. Mais il va se faire accuser à tort du meurtre d’un homme blanc, et devra donc prouver son innocence.
«A Slave in George Creek» - tel est le nom du film - ne sortira pas en salles. Il est prévu qu’il fasse le tour de plusieurs festivals, glanant peut-être ici et là quelques récompenses et servira principalement de carte de visite à l’équipe qui aura travaillé dessus.