L’Ecole buissonnière cherche une parcelle forestière d’un hectare
Lauréate du premier budget citoyen de la Savoie, l’association de promotion de pédagogie par la nature souhaite à la fois établir son camp de base de manière pérenne, monter en puissance et créer une forêt comestible pédagogique. Elle veut acquérir dans ce cadre une parcelle forestière d’environ un hectare sur Entrelacs ou alentour.
Les bienfaits de la connexion à la nature ne sont plus à prouver et un mouvement de pédagogie par la nature commence à se développer en France, à l’instar de ce qui se fait depuis de nombreuses années déjà outre-Atlantique et en Scandinavie.
L’association L’Ecole buissonnière, basée à Entrelacs, s’inscrit pleinement dans cette démarche. Depuis trois ans, elle organise des journées mensuelles d’immersion en forêt pour les adultes et pour les enfants qui rassemblent une quarantaine de personnes d’Entrelacs, Aix-les-Bains, Chambéry, Annecy, mais aussi de Lyon et de Grenoble. «Le matin est consacré aux jeux collectifs et collaboratifs. Après un repas pris autour du feu, les enfants jouent librement puis l’après-midi se déroule autour d’ateliers vannerie, sculpture sur bois, cueillette de plantes sauvages...», décrit Yann-Marie Crochet, présidente de l’association.
Une parcelle composée de forêt et de champ
dans l’idéal
L’organisation de ces activités se tient sur un terrain que l’association loue à La Chambotte. Aujourd’hui, L’Ecole buissonnière cherche à acquérir une parcelle forestière d’environ un hectare à Entrelacs et alentour pour y établir son camp de base, monter en puissance et développer son projet de forêt comestible pédagogique pour lequel elle est lauréate du premier budget citoyen du département de la Savoie. «Je suis consciente de la complexité de la recherche. Pour l’instant, les propositions que nous recevons tournent autour de 4 000/
8 000 m²», indique la présidente. L’Ecole buissonnière recherche, dans l’idéal, une parcelle composée à la fois de forêt et de champ pour pouvoir y planter des essences.
Etre propriétaire d’un terrain permettrait à la fois d’en disposer comme elle l’entend, de multiplier les activités et les créneaux les mercredis pour les enfants mais aussi pour le public scolaire. Car le principe repose véritablement sur le concept d’école en forêt, apprendre dans la nature par la nature.
«Nous sommes cinq professionnels dans l’association, dont une ancienne institutrice, possédant une formation de pédagogie par la nature. Nous sommes tous issus du mouvement des Forest schools et tous parents», précise Yann-Marie Crochet. Dix-sept familles adhèrent à l’association et ils sont sept à développer le projet de forêt comestible, soutenu par 328 votes dans le cadre du budget citoyen du Département.
Cette forêt comestible pédagogique donnera lieu à des activités de reconnaissance des espèces, dédiées à la consommation et à la transformation des plantes sauvages, voire à des ateliers culinaires.