Les bénévoles en première ligne

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Les bénévoles du Secours populaire français s’étonnent du silence assourdissant dont leur mobilisation fait l’objet.
Et pourtant, ils ont relevé le défi avant même les mesures de confinement : celui de préserver une relation qualitative, des liens de confiance pour ne pas laisser des milliers de personnes, les plus vulnérables, sur le bord du chemin pendant la crise sanitaire du Coronavirus.
Chaque jour, la solidarité en actes, c’est du courage, de la réactivité, la capacité des bénévoles à adapter leurs modes de faire, dans le respect des recommandations sanitaires.
L’élan de solidarité est extraordinaire, celui des personnes aidées, des personnes migrantes et réfugiées, des jeunes, des personnes totalement confinées pour raison de santé ou de fragilité ; chacun prend sa part pour construire la vie de demain et mettre la vie des personnes au coeur de leur démarche.
Le Secours populaire doit faire face à un afflux de nouvelles demandes du fait de la fermeture d’associations locales, du service minimum des aides sociales des collectivités territoriales et de l’angoisse qui grandit.
A l’antenne d’Annecy par exemple, les équipes de l’aide alimentaire qui oeuvrent du lundi au jeudi sans relâche ont vu la fréquentation tripler. Et ce phénomène est amené à se poursuivre du fait de l’accroissement de sollicitations des personnes alors sans ressources. Et nous nous devons de les aider à traverser cette crise afin qu’ils puissent rebondir du mieux possible dès le retour à la normale.
Alors nous multiplions les partenariats, d’abord avec les centres d’hébergements de la Croix Rouge afin mettre en place des livraisons directement sur place, permettant ainsi de limiter les déplacements des personnes hébergées et de désengorger notre premier point de distribution alimentaire. Avec la Mairie déléguée de Cran-Gevrier nous développons également d’autres points de distribution dans la commune. L’association Salem récupère des denrées directement à l’entrepôt départemental afin de préparer des repas pour les personnes hébergées à Poisy. L’association Alfa3a vient également récupérer des denrées pour les redistribuer aux familles qu’ils accompagnent habituellement. Nous continuons également de soutenir l’Ordre de Malte qui a doublé ses maraudes et d’autres dispositifs sont en cours de réflexion en lien avec le service Intervalle et la Halte.
La solidarité est plus que jamais nécessaire. Nous rappelons aussi que toutes nos initiatives de collectes sont annulées, nous avons besoin de dons financiers pour maintenir nos activités. Nos premiers besoins sont chiffrés à 54000€, soit 9000€ par semaine pour la fédération de Haute-Savoie.
Oui le SPF a besoin d’argent, maintenant, pour préserver la solidarité en faveur des personnes les plus vulnérables et pour se projeter dans la sortie de crise, en se préparant à des grandes journées de loisirs, à des séjours réparateurs…
De tout temps les épreuves ont été franchies par des actes de résistances et l’action libre et volontaire des citoyens. Vous avez la possibilité de relayer les actions de ces femmes, de ces hommes de l’ombre, donner la parole à ceux qui sont sur le terrain, et faire connaître la solidarité populaire et la force qu’elle permet de déployer.
www.secourspopulaire.fr/74/

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