Les Chantiers Valoristes : une passerelle vers l’entreprise

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L’association Les Chantiers Valoristes est née en 2005, pour répondre à un constat simple : il est difficile pour certains compagnons d’Emmaüs de retrouver un emploi stable. La structure sert donc de passerelle entre les gens très éloignés de l’emploi et les entreprises. La raison d’être de l’association est donc de raccompagner des personnes éloignées de l’emploi vers l’emploi durable et pérenne dans des activités liées à l’économie circulaire et au réemploi.
Il existe quatre sites qui répondent à cette mission : deux recycleries (Drumettaz et La Ravoire), un site de valorisation de la matière (Bissy) et une menuisière éco-responsable (Chambéry).

Chapitre salariés
Il y a un total de 50 salariés, permis lesquels 41 valoristes et 8 employés permanents. C’est à Drumettaz que se le plus gros établissement, avec 16 valoristes. Ceux-ci sont aiguillés par Pôle emploi ou les missions locales. Les équipes sont ensuite constituées selon les profils.
L’association peut donner un contrat de maximum deux ans afin de les repositionner sur le marché de l’emploi durable. Mais les recrues restent en moyenne 14 mois avant de continuer sur leur projet personnel.
En effet, si les encadrants ont pour but de redonner une employabilité à chacun, le projet des personnes est pris en compte. Ainsi, chacun développe les compétences qui lui sont nécessaires. Chaque nouvel arrivant est donc pris en charge par un tuteur, qui est un valoriste avec plus d’expérience en plus des encadrants de l’association.
David Clérot, responsable du site de Drumettaz, explique que certains, qui sont particulièrement fiers de leurs parcours, reviennent raconter ce qu’ils ont fait après avoir quitté l’association. Il ajoute que «c’est là que le métier prend tout son sens».

Donner une deuxième vie aux objets
Les Chantiers Valoristes ont plusieurs missions. Leur vitrine de Drumettaz est connue par les chineurs pour vendre des objets mais les employés font aussi d’autres choses.
Tout d’abord, il faut réparer ces objets, qui peuvent avoir été récupérés de deux manières différents. La première, plus connue, c’est par les dons qui sont faits, que ce soit par des particuliers ou des grandes surfaces (spécialisées ou non). Mais un partenariat existe avec Grand Lac, qui permet à des employés d’êtres présents en déchèteries, où ils ont deux missions. Récupérer certains objets bien entendu, et sensibiliser les utilisateurs à se poser des questions quand ils s’apprêtent à jeter des objets. Enfin, des objets sont fabriqués à partir des matériaux récupérés.
En 2019, la Recyclerie de Drumettaz-Clarafond a ainsi revendu 70 tonnes d’objets recyclés à environ 7000 clients. 

Un accompagnement de la part des collectivités
Le budget total de l’association est de 250 000€, remboursé en partie par l’État : celui-ci ne verse pas directement de subventions mais rembourse des frais. Marc de Buttet, le directeur de l’association, explique facturer une prestation de service afin de payer ses employés. En effet, le retour à l’emploi durable fait partie des compétences de l’État, mais il la délègue à des associations. 
M. de Buttet explique aussi que l’association a été très bien accompagnée par la CALB, puis Grand Lac, depuis ses débuts. Par exemple, le bâtiments actuel, situé près du lycée Marlioz, est fourni par l’agglomération. De plus, des partenariats existent avec la grande agglomération voisine (Grand Chambéry), ce qui permet un quadrillage des déchèteries et une récupération des encombrants de la ville de Chambéry.
 

 

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