Les collectivités doivent montrer l’exemple
Depuis le 28 juillet, le secteur du Chéran est passé au niveau «CRISE – SECHERESSE» par arrêté préfectoral (DDT-2022-1056). Cela correspond au niveau maximum (4/4). Sur ce secteur, le niveau des cours d’eau atteint des records d’étiage. Les fonctions biologiques des cours d’eau sont altérées. Il convient de réserver les capacités de la ressource pour les usages prioritaires comme l’eau potable et les usages en lien avec la sécurité, la santé, la salubrité publique et l’abreuvement des animaux. Des mesures de réduction drastiques des usages de l’eau ont été mises en oeuvre par la préfecture de Haute-Savoie auprès des collectivités, des entreprises et des particuliers.
La Ville de Rumilly a mis en place un ensemble de mesures afin de préserver la ressource en eau du territoire et a adapté son fonctionnement afin de respecter les restrictions en cours.
Utilisation exclusive de l’eau de pluie pour
les espaces verts de la Ville
La Ville de Rumilly dispose de deux réservoirs d’eau de pluie situés à proximité du Quai des Arts et du Centre Technique Municipal. La capacité de stockage de ces deux réservoirs est de 62 m3 au total (40m3 au Quai des arts / 22 m3 au Centre Technique Municipal).
Depuis le 19 juillet et le passage de la Haute-Savoie en alerte renforcée (niveau 4/4), la Ville de Rumilly utilise exclusivement les réserves d’eau de pluie pour l’arrosage de ses espaces verts. Cette gestion de la ressource en eau est entièrement manuelle, assurée par les agents municipaux du service des espaces verts. L’arrosage automatique des pelouses, des parcs, des jardinières situées sur les bâtiments publics, des massifs fleuris… a été arrêté depuis le 19 juillet dernier. Les agents procèdent également à un binage manuel afin d’assurer un arrosage optimal, ainsi que le paillage. Enfin, les horaires des agents ont été adaptées, avec un arrosage entre 5h et 9h.
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Les réserves d’eau de pluie n’étant pas infinies, la Ville de Rumilly a mis en place un plan d’arrosage spécifique, privilégiant certains massifs fleuris de la Ville et délaissant les autres cultures (notamment celles issues des serres municipales). A la date du jeudi 4 août, les réserves d’eau de pluie restantes sont estimées aux alentours de 15m3. L’utilisation pour une semaine est d’environ 10 m3. Une fois les réserves d’eau de pluie épuisées, plus aucun arrosage ne sera réalisé.
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Les points d’eau
des cimetières
coupés provisoirement
Conformément aux restrictions en cours, l’alimentation en eau des deux cimetières (Cimetière du repos et des Hutins) est coupée depuis le 19 juillet dernier. Les usagers sont invités à apporter leurs propres réserves d’eau et à limiter au maximum l’arrosage. La Ville est consciente des désagréments engendrés et rétablira l’alimentation en eau des cimetières dès que la situation le permettra.
Les fontaines à l’arrêt
Conformément aux restrictions en cours, l’ensemble des fontaines de la Ville sont arrêtées depuis le 19 juillet dernier (quelles soient en circuit fermé ou ouvert).
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Les équipements sportifs
La piscine municipale continue de fonctionner normalement, selon les préconisations de l’arrêté préfectoral.
Le bâchage du bassin, réalisé quotidiennement pendant toute la durée d’ouverture de la piscine municipale, permet de maintenir la température de l’eau et d’éviter au maximum l’évaporation de l’eau.
Il est demandé aux usagers de limiter au maximum l’utilisation de l’eau lors du passage à la douche.
Concernant les terrains de sports de la Ville, depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté préfectoral du 28 juillet dernier et l’interdiction de l’arrosage des stades et des golfs, aucun arrosage des gazons n’est effectué.
Les services de la Ville surveillent de près les conséquences de l’arrêt de l’arrosage des pelouses des terrains de sports. Une communication sur les potentielles répercutions sera déployée ultérieurement (notamment sur les activités sportives).
« Depuis l'arrêté du 27 juillet, les terrains d'honneur du foot et du rugby ne sont plus arrosés. Une espérance de dix jours avec un retour en arrière presque impossible, pour que le terrain soit récupérable. Nous suivons leur évolution quotidiennement, et nous préparons certainement à l'idée qu'il faudra refaire les pelouses » souligne Christian Heison. On parle d'une note de 30 à 35 000 euros par terrain. Et des travaux qui ne permettront pas un début de saison à domicile, si la situation vraiment, ne s'améliore pas.
Une prise de conscience inter-communale
Alors que les communes jouxtant le Chéran, passaient en niveau 4/4 de l'alerte, certaines communes de l'Albanais n'étaient, elles, pas concernées. « Il semblait anormal que des communes aient à subir les restrictions en terme d'usage de l'eau, et que d'autres puissent par exemple, arroser leur massif de fleurs, etc. Il donc été pris la décision que toutes les communes se mettaient au même niveau d'alerte, afin de faire jouer la solidarité en cette période de crise » commente Christian Heison, maire et président le la Communauté de Communes. « On note que contrairement aux idées reçues, ce n'est pas les zones les plus denses, donc urbaines, qui souffrent ou sont les plus consommateurs d'eau. En effet, le monde rural, par le biais des agriculteurs, des exploitations maraîchères, céréalières, des animaux comme les vaches, que la consommation est la plus forte.
Quelles conséquences dans un avenir proche
Cette semaine, les services techniques de la ville de Rumilly doivent recevoir plus de 3000 pousses qui permettraient de fleurir la ville cet automne. « Ce sont des commandes faites il y a un an et impossible à annuler » commente l'un des employés au service jardins de la ville. Des pousses qui finiront certainement à la poubelle, faute d'autorisation d'arrosage. Un manque à gagner, mais aussi un crêve cœur pour ces hommes et femmes qui ont en charge l'embellissement de la ville.