Les combinaisons resteront au placard début janvier
Chaque premier dimanche de janvier c'est une tradition à laquelle les plongeurs départementaux se prêtent habituellement avec plaisir et amusement devant un public plein d'admiration. Oui mais en raison de la crise sanitaire et du danger que pourrait représenter un attroupement de personnes sur l'Esplanade du lac, la plongée déguisée de l'an neuf n'aura pas lieu le 3 janvier 2021. En mettant le nez dans les archives, le président du comité départemental de plongée de la Savoie, Dominique Picard, reconnaît que c'est une première en près de 60 ans d'existence de cet événement. «La première plongée de l'an neuf dans le lac du Bourget remonte apparemment à 1964, quand le club de Chambéry a souhaité présenter ses vœux de cette manière. Il n'y avait pas eu d'interruption depuis» relate-t-il avant de préciser «il n'existait que deux clubs en Savoie à l'époque, un à Chambéry et l'autre à Albertville».
Une activité sous l'eau
au ralenti
L'année 2020 n'aura donné lieu à aucune plongée de groupe et d'opération de nettoyage. Les licenciés ont dû se résoudre à plonger individuellement avec leurs matériels lorsqu'ils en avaient l'autorisation. Et parfois à 3 ou 4 mais guère plus. Le principal coup dur, ce sont les entraînements en piscine stoppés et l'arrêt des formations pour les nouveaux venus qui sont une quinzaine environ chaque année, Dominique Picard, en plongeur expérimenté, soulignant à juste titre que «la plongée ne s'apprend pas sur un banc d'école et que la théorie sans pratique ne sert pas à grand chose». Toutefois avec l'entrée dans la période hivernale seuls les plus accrocs profitant de la fin du confinement et de l'entrée en vigueur du couvre-feu prennent à nouveau la route sereinement et regagnent le lac afin de passer un peu de temps en immersion. La plupart des pratiquants mouilleront quant à eux à nouveau leurs combinaisons à la mi-mai quand la température de l'eau redeviendra plus agréable. De plus, le président du CODEP73 reconnaît que c'est un peu la double peine actuellement car le bassin de prédilection des plongeurs savoyards profond de 3m20 est actuellement indisponible, la piscine de Buisson Rond à Chambéry étant en cours de rénovation et celle du Stade ne se prêtant pas à l'exercice. Comme pour d'autres sports et même de pleine nature, le coronavirus bouleverse la pratique de la plongée et la grande bouffée d'oxygène attendue n'est pas encore pour tout de suite !
Florent Leroux
