Les commerçants développent leur présence sur internet
Depuis le mois d’octobre 2019, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Haute-Savoie aide les commerçants de Rumilly à développer leur présence sur internet. L’outil numérique, devenu indispensable selon l’adage «Si tu n’es pas sur internet, tu n’existes pas», peut en effet être un vecteur d’attraction pour des consommateurs toujours plus demandeurs d’informations. C’est donc avec le CAE (Comité d’Action Économique) qu’ils ont lancé le dispositif «Mon Commerce, Mon Territoire, c’est encore +…»
Après un workshop digital ayant eu lieu le 21 octobre visant à former les commerçants et leur donner des conseils sur l’utilisation de l’outil digital, les équipes de ces deux organismes sont allées, en compagnies d’élus, à la visite de différents commerçants pour entendre leurs retours en direct.
Un opticien du centre-ville a donc pu faire part de ses impressions.
Parmi elles, le coût élevé et la pollution visuelle des affichages classiques le pousse à se tourner vers le numérique, qui permet aussi une meilleure intégration de ses offres ainsi qu’un câblage plus précis de ses clients. Son magasin va donc bientôt passer au 100% digital, avec des campagnes par courrier électronique et par SMS. Selon lui, l’aide apportée par la CCI est utile parce qu’elle permet de se mettre à jour, surtout avec les changements d’algorithmes qui peuvent perdre l’utilisateur non-habitué.
Un fleuriste de la rue Montpelaz a lui déclaré que le digital lui permet de se montrer et d’avoir une meilleure présence. Selon lui, « L’image, les photos, ça parle vraiment » à ses éventuels clients, leur permettant de se rendre compte de ses créations, qu’il met en valeur grâce aux réseaux sociaux.
Enfin, une photographe du centre historique a pu partager sa passion de l’image grâce au numérique. En effet, son métier a radicalement changé depuis l’avènement de ce support, permettant un gain en qualité entre autres. Le workshop l’a aussi aidée, elle qui n’a pas forcément le temps ou les moyens d’apprendre d’elle-même comment se servir de cet outil si innovant. Elle considère d’ailleurs que c’est une manière de communiquer qui devrait être utilisée par tous, car il y a des commerces méritants qui ne sont pas connus par manque de communication. Mais elle reconnait que c’est à double tranchant parce que le service doit suivre l’image donnée par un prestataire, au risque de perdre la confiance du client.
Un audit a été réalisé sur les commerçants rumilliens et donne les résultats suivants : 45% possèdent un site internet mais plus de 50% d’entre eux ont une présence sur le réseau social le plus utilisé au monde. Seulement, il n’y a qu’un quart d’entre eux qui sont actifs sur le réseau, avec une moyenne de 2,5 publications par semaine. S’ils ne sont pas très actifs, ils regrettent le manque de temps, les empêchants de se livrer à une plus grande activité sur le web.