«Les concerts, un levier pour le club et une dynamique pour tout le territoire»

Alors que le RCSR Rugby Rumilly s’apprête à organiser la troisième édition des concerts au stade des Grangettes, Frédéric Moine, président du club, revient sur le bilan des précédentes éditions, les défis rencontrés, et les perspectives pour cet événement désormais incontournable.

Un projet audacieux qui n’a pas été sans obstacles

Lancée il y a trois ans, l’idée d’organiser des concerts au stade des Grangettes semblait ambitieuse pour un club de rugby. Pourtant, le président du RCSR ne cache pas sa satisfaction devant les résultats obtenus. «Les débuts n’ont pas été simples, notamment pour la première édition où nous sommes partis d’une feuille blanche. La deuxième année, nous avons été freinés par la météo, mais malgré ces obstacles, l’événement s’est imposé comme un moment positif pour le club.»

Ces concerts ont permis d’attirer un public diversifié et de fédérer l’ensemble des acteurs autour du club. «Cela va bien au-delà d’un simple spectacle, insiste Frédéric Moine. Ces événements offrent une occasion unique de renforcer l’image du club, de le faire connaître davantage auprès du public et de nos partenaires, tout en mobilisant les bénévoles.»

Un modèle économique pensé pour durer

Si les premières éditions visaient avant tout à ne pas engendrer de pertes financières, les concerts sont rapidement devenus un levier économique. «Le but n’était pas seulement de générer des revenus, mais de pérenniser un modèle capable de soutenir le club dans un contexte économique difficile, explique le président. Les entreprises font face à des contraintes budgétaires, et les collectivités aussi. Ces concerts nous permettent de diversifier nos ressources et d’être moins dépendants des financements classiques.»

Pour cela, le RCSR a développé des offres adaptées, notamment une formule VIP qui a séduit de nombreux partenaires. «Cette formule propose un repas sur la pelouse avant le concert, un accès privilégié aux tribunes, et un cocktail après le spectacle. Ce format plaît énormément, car il combine convivialité et visibilité pour nos sponsors», détaille Frédéric Moine. Ces initiatives, en constante amélioration, renforcent la crédibilité et l’attractivité du projet auprès des partenaires existants tout en attirant de nouveaux soutiens.

Une organisation rigoureuse au service de l’expérience spectateur

Transformer un stade de rugby en salle de concert en plein air est un défi logistique conséquent. «La première année, nous avons dû tout imaginer : gérer les flux des spectateurs, organiser les points de vente pour les jetons, assurer une fluidité aux entrées, et bien sûr respecter toutes les normes de sécurité.»

Grâce à l’expérience acquise, le RCSR a su ajuster les détails pour offrir une meilleure expérience au public. «Nous avons multiplié les points de vente de jetons, réduit les files d’attente et perfectionné le parcours du spectateur pour que chacun puisse profiter pleinement du concert, précise Frédéric Moine. Ces résultats sont le fruit d’un travail collectif avec nos bénévoles, sans qui rien ne serait possible.»

L’appui de la municipalité et de ses services a également été déterminant. «Je tiens à remercier la mairie de Rumilly pour son soutien logistique. Sans leur aide pour remettre le terrain en état après chaque événement, ces concerts ne pourraient voir le jour.»

Un retour en force avec un plateau dédié aux années 80

La troisième édition, prévue le 5 juillet 2025, propose une programmation dédiée aux années 80, un choix stratégique pensé pour rassembler un large public. «Nous avons voulu marquer les esprits avec une affiche intergénérationnelle et festive. Cette année, nous accueillerons des artistes emblématiques comme Gold, Julie Pietri, Plastic Bertrand, Léopold Nord, Jean Schultheis, et bien d’autres, pour un show de trois heures», annonce le président avec enthousiasme.

Le choix de cette date n’est pas anodin. «Les éditions précédentes coïncidaient avec d’autres événements locaux comme la Fête de l'AGA. Cette fois-ci, nous avons opté pour une date différente afin de maximiser la participation et éviter une concurrence directe.»

En parallèle, un sondage auprès des partenaires a confirmé l’engouement pour ce thème et ce format. «Les chansons des années 80 sont universelles, elles touchent toutes les générations. Nous sommes convaincus que ce choix renforcera l’esprit convivial et festif qui caractérise nos concerts.»

Un rayonnement qui dépasse le cadre local

Ces concerts ne bénéficient pas seulement au club. Ils participent au dynamisme de tout le territoire. «Cet événement commence à faire parler de lui bien au-delà de Rumilly, explique Frédéric Moine. J’ai reçu des appels de présidents de clubs à Dijon, Mâcon ou encore Villefranche, qui souhaitent reproduire cette initiative. Cela montre que l’idée a du potentiel et qu’elle rayonne.»

Le succès des premières éditions a également attiré l’attention de producteurs d’événements, facilitant l’organisation de cette troisième édition. «Aujourd’hui, des professionnels viennent à nous, ce qui simplifie certaines démarches, même si cela reste un travail chronophage.»

Un pari sur l’avenir du club et du territoire

Pour Frédéric Moine, l’objectif est clair : inscrire ces concerts dans la durée tout en continuant à innover. «Ces événements prolongent l’esprit que nous vivons sur le terrain de rugby :
fédérer, rassembler et partager des moments joyeux. Ils permettent au RCSR de trouver des voies de développement innovantes tout en contribuant à l’animation et au rayonnement de notre territoire.»

Avec un public attendu nombreux pour cette troisième édition, le président et son équipe espèrent poursuivre cette belle dynamique. «Ce n’est pas qu’une réussite pour le club, mais pour toute la région. Cela montre que même un club amateur peut porter des projets ambitieux et réussir à rassembler au-delà du sport.»

Rendez-vous le 5 juillet au stade des Grangettes pour une soirée mémorable placée sous le signe des années 80. Une occasion unique de chanter, danser et célébrer dans un cadre festif et convivial.