Les coulisses de l’aéroport
Si un certain nombre de personnes prend l’avion chaque année, peu peuvent se targuer de savoir quel travail est accompli dans les coulisses d’un aéroport pour que le voyage se passe le mieux possible.
L’aéroport Chambéry Savoie Mont blanc nous a ouvert ses portes afin que nous puissions le visiter et observer en temps réel la fourmilière qui se met en route chaque samedi dès l’ouverture.
Le samedi, c’est en effet le jour privilégié des vacanciers pour arriver dans les Alpes, avec les locations hebdomadaires des stations de ski qui courent justement de samedi à samedi. C’est donc un afflux de britanniques et de néerlandais qui débarquent en terres savoyarde chaque semaine d’hiver.
Le centre névralgique de l’aéroport, c’est le centre des opérations. C’est dans celui-ci que tout est réparti : les avions, les équipes, le traitement, les points de parking… Mais c’est aussi de là que sont décidés les passages en salle d’embarquement et le devis de masse et centrage. Derrière ce nom barbare se cache en fait la prise en compte de tous les éléments qui vont servir à faire partir l’avion : le nombre de bagages, le carburant, le nombre de passagers... Ce qui permet aux équipages de calculer la façon dont ils vont pouvoir faire la mise en route et pouvoir décoller.
Une douzaine de personnes gravitent autour de l’avion lors d’une escale, pendant une heure. Dirigées par un coordinateur, ou «chef avion», il y a des équipes de chargement et déchargement des bagages, des pétroliers, des équipes de ménages…
Sur les destinations de sports d’hivers desservies par l’aéroport, les passagers emmènent souvent avec eux plus de bagages que la moyenne habituelle. Cela peut représenter 250 bagages pour un avion de 185 sièges. Le chargement et déchargement a donc tendance à prendre plus de temps.
L’aéroport est aussi équipé d’un service de sauvetage de lutte contre les incendies d’aéronefs (SSLIA). Ces pompiers spécialisés ont suivi une formation d’au moins quatre semaines afin d’être experts dans leur domaine. En effet, ils ont un délai d’intervention très court de trois minutes pour être sur les lieux d’un éventuel accident. Ils sont bien entendus équipés de manière adéquate avec des camions beaucoup plus puissants que dans le civil. Leur objectif premier n’est d’ailleurs pas d’éteindre un éventuel incendie ou de sauver le matériel mais bien de faire en sorte que les passagers soient à l’abri le plus rapidement possible avant que les services de secours «normaux» prennent le relais pour s’occuper du sinistre.
En ce qui concerne le lac, ils ont pour le moment délégué leurs interventions au sapeurs-pompiers civils, à qui ils ont prêté leurs canots de sauvetages. Cependant, ils espèrent pouvoir obtenir un bateau rapide d’ici à la fin de l’année afin de pouvoir intervenir eux-mêmes, de manière plus rapide.