Les nageurs et poloïstes du CNAS se lèvent dés potron-minet
Alors que la Cité thermale est encore profondément endormie, Aqualac s’anime. A peine le couvre-feu levé, le bassin olympique extérieur est en effet éclairé et disponible dès 6h du matin pour le Club de natation d’Aix en Savoie (CNAS), lequel peut disposer de 4 lignes d’eau pour s’entraîner. C’est ainsi qu’en pleine période hivernale les sections natation et water-polo peuvent enchaîner les longueurs de bassin dans une eau chauffée à 28° quand la température extérieure frôle parfois le négatif.
Nager pendant une bonne heure et demie chaque matin aux aurores avant d’aller au collège, au lycée ou au travail, ces sportifs n’ont en fait guère le choix depuis l’instauration du couvre-feu à 18 h. Pas de créneaux horaires disponibles en fin de soirée, ni d’accès au bassin intérieur d’Aqualac. Alors, la seule solution pour continuer d’exercer sa passion et soigner sa condition physique, c’est un saut du lit dès potron-minet pour rejoindre la piscine.
Grâce à cet horaire matinal le CNAS parvient à maintenir les 12 heures d’entraînement hebdomadaire de ses nageurs. Le club dispose également du bassin tous les samedis matin jusqu’à midi. Samedi justement, lors de notre visite, toutes les sections étaient à l’œuvre y compris le groupe de natation synchronisée, les masters d’un côté du bassin, les poloïstes de l’autre. A chaque section ses lignes d’eau, les nageurs dans l’eau en petite tenue, les coachs emmitouflés dans leur parka au bord du bassin. Il faut en vouloir ! Ces sportifs font preuve d’une sacrée motivation, très peu ont décroché. Pendant le second confinement, l’accès aux bassins, même extérieur, leur avait été interdit. Aujourd’hui, c’est possible en extérieur, ils en profitent, cela pourrait ne pas continuer. Les consignes sanitaires n’ont cessé d’évoluer dans un sens ou dans l’autre depuis presque un an.
Les entraînements sont une chose, la compétition en est une autre. «Au mois de novembre, la FFN espérait une reprise des matchs de water-polo en février. On est en février et les options d’une reprise s’amenuisent de semaine en semaine. Si en mars on n’a pas rejoué, la saison est foutue» confiait le coach Jean-Sylvain Karsenti.