Les pharmaciens à l’écoute des victimes

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Face au constat d’une augmentation de 45% des interventions liées aux violences intra-familiales en Savoie pendant le confinement, le Colonel Chantereau s’est montré préoccupé par la situation.
Il est en effet encore plus compliqué pour les victimes de déposer plainte alors qu’elles sont enfermées avec leur bourreau et dans l’impossibilité de se déplacer.
C’est pourquoi la Gendarmerie s’est associée au Syndicat des Pharmaciens de Savoie afin de permettre à ces espaces de santé de proximité de faciliter la prise en charge des victimes. M. Lalégerie, président du syndicat, met en avant le fait que les pharmaciens connaissent souvent les personnes et sont donc en conséquence capables de déceler d’éventuels problèmes.
Dans le cadre légal actuel, un tiers ne peut pas alerter les forces de l’ordre pour que des mesures de protection soient mises en place, c’est à la victime de le faire d’elle-même. Les pharmaciens seront toutefois présents pour les aider et les conseillers, M. Lalégerie indiquant qu’ils sont «là pour aider à faire le dernier pas» pour qu’une plainte soit déposée.
Le Colonel Chantereau a quant à lui indiqué que ce système pourrait aider les victimes à faire déclencher le dispositif de protection qui existe déjà, alors qu’il a constaté une grande différence entre le volume d’intervention et les plaintes. Il considère que «le fait d’étoffer ce réseau est une vraie chance pour aller sauver les victimes.»
Il faut souligner que les gendarmes n’ont pas le pouvoir de mettre une personne à l’abris, devant attendre pour cela une décision du magistrat. Face à une «infraction caractérisée» ils peuvent toutefois mettre l’auteur des faits en garde à vue et donc protéger la victime en attendant la décision judiciaire.
 

 

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