Les Rumilliens remportent le combat des avants
Dimanche les Rumilliens ont étrenné un tout nouveau maillot par un succès. Vus de dos, on pouvait les prendre pour les Blacks de Nouvelle-Zélande. En tous les cas, les Dijonnais ont fait les frais de la puissance du pack haut-savoyard. Le talent, les Rumilliens, l’ont eu récemment pour enchaîner trois succès. La confiance était revenue dans le groupe au moment d’accueillir Dijon. La der à domicile pour 2022 a été une grande réussite. La rencontre s’est révélée spectaculaire avec un formidable chassé-croisé de leader et surtout 9 essais.
Mais l’entame s’avérait très chaotique avec un premier essai en coin de l’ailier Hartmann sur la toute première offensive adverse (0-7, 2e). Mais quelques minutes plus tard Angelier était à deux doigts de répondre du berger à la bergère sur un ballon chipé dans les mains du dernier défenseur. Le Rumillien était malheureusement repris à quelques centimètres de l’en but. Pas un coup pour rien car les Rumilliens s’installaient résolument chez l’adversaire. Sous la pression Teissedre commettait une faute répréhensible. Les Rumilliens mettaient à profit la pénalité pour pénétrer collectivement dans le jardin dijonnais (7-7, 15e). La parité était revenue, mais par pour longtemps puisque les Dijonnais reprenaient la main sur une pénalité (7-10, 19e). Qu’à cela ne tienne, les locaux se remettaient illico en selle avec une pénalité bien placée. Mais à 14 contre 15 ils optaient pour une pénal’touche à l’issue de laquelle ils pouvaient orchestrer un second groupé pénétrant dont s’extirpait le talonneur Bournonville, le conducteur attitré du camion «rouge et noir». Rumilly prenait les commandes (14-10, 22e).
Un début de match riche en évènements et ce n’était pas terminé. Le coude à coude retournait en faveur des visiteurs avec une pénalité de Lalarme (14-13, 27e) et surtout un essai du centre Liabo (14-20, 32e). Lequel mettait un terme à un long temps fort des avants dijonnais. Le travail de sape des visiteurs aux abords des 22m était payant. Mais encore une fois les Rumilliens étaient à la réplique avec un troisième essai collectif réussi consécutif à une pénal’touche (19-20, 38e).
Les Rumilliens y croient jusqu’au bout
Les Rumilliens s’étaient remis dans la course juste avant la pause, mais ils se remettaient en difficulté sitôt la reprise avec un essai de Lacroix concédé sur un débordement le long de la ligne de touche. Le référé validait l’essai malgré un léger soupçon d’en avant sur la dernière passe (19-27, 42e). Les Rumilliens pouvaient se reprocher deux entames de mi-temps ratées qui les mettaient dans l’obligation de courir après le score. Dunlop refaisait cependant une partie de retard sur pénalité (22-27, 46e). Et la toute première mêlée fermée du match (51e) était gagnée par le pack local, de brillante manière. La pression était rumillienne et Dijon accumulait les fautes. Il fallait toutefois attendre l’heure de jeu pour que les efforts des Rumilliens soient récompensés par un essai en force de Poissard (29-27, 61e). Voilà près d’un quart d’heure que les visiteurs étaient sur le reculoir. Mais les Dijonnais savaient se remobiliser et conserver le ballon pour revenir rapidement mettre le feu.. Après quelques points de fixation et un ballon envoyé au large, Hartmann était envoyé à un nouvel essai (29-34, 65e). Pour la énième fois du match, on changeait de leader avec une nouvelle fois l’obligation pour les Rumilliens de marquer un 5e essai pour égaliser. C’était chose faite collectivement. (34-34, 73e). Il restait à Larue à passer la transformation. Chose faite également (36-34). Les Rumilliens savaient conserver l’avantage d’autant plus aisément qu’ils revenaient chatouiller les Dijonnais dans leurs 22m. Larue libérait les siens par un dégagement dans les tribunes.
Michel Foubert
A Rumilly (stade des Grangettes) : Rumilly bat Dijon 36 à 34
Mi-temps : 20 à 19 en faveur de Dijon
Arbitre : M Marbod (PACA)
Pour Rumilly : 5 essais collectifs (15e, 38e, 73e), Bournonville 22e, Poissard 61e), 4 transformations de Guigue (15e, 22e) et Larue (61e, 73e), 1 pénalité de Dunlop 46e.
Pour Dijon : 4 essais de Hartmann (2e, 65e), Liabot 32e, Lacroix 42e, 4 transformations et 2 pénalités (19e, 27e) de Lalarme.