Les serpents, mieux les connaître pour ne plus les craindre
Au-delà des mythes qui ont indirectement façonné aux serpents une image négative qui leur colle aujourd’hui aux écailles, ces animaux protégés sont de véritables auxiliaires de jardin aux capacités extraordinaires. Plutôt discret, relativement casanier et surtout très farouche, le serpent n’apprécie guère la compagnie des hommes, et évitera tout contact avec cet ultime prédateur.
Aussi, cela fait de lui un animal à la notoriété inégalable… même auprès de ceux qui ne l’ont jamais croisé!
La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes agit depuis de nombreuses années pour la protection des serpents, et mène régulièrement des actions pour sensibiliser le public aux moyens de cohabiter avec ces reptiles fascinants.
En effet, leur présence dans nos villes et villages, bien que parfois surprenante, n’a rien d’anormal quand on sait que les habitats naturels des serpents (friches, haies, zones humides...) disparaissent petit à petit au profit d’une urbanisation toujours plus grandissante. Leur habitat naturel se réduisant, ils recherchent des abris.
Les serpents sont protégés et pourtant menacés : il est interdit de les tuer ou de détruire leur habitat. Une espèce sur cinq est menacée de disparition en France (Source liste Rouge UICN MNHN SHF).
Mais les serpents ont un réel rôle à jouer dans les écosystèmes: auxiliaires des jardins, ils se nourrissent de rongeurs, d’amphibiens et de lézards, et les jeunes, sortant plutôt en septembre, mangeront essentiellement des insectes, permettant ainsi l’équilibre de la biodiversité locale.
Les serpents font partie de la faune sauvage commune des jardins. Ils sont ectothermes : leur température interne varie en fonction de la température ambiante. Ils doivent s’exposer au soleil ou se mettre à l’abri si le froid ou la chaleur sont extrêmes.
Aussi, à l’approche des beaux jours, il se peut que l’on croise des serpents dans le jardin, voire dans le garage ou la maison: c’est la saison de la reproduction!
Dans les jardins, la meilleure façon de cohabiter avec les serpents est d’aménager ou de réserver des zones pour leur laisser des lieux de vie: herbe non tondue, mare, murs de pierres sèches, tas de bois…
Et pour éviter de se déranger mutuellement, l’idéal est d’installer ces abris loin des lieux de passage: chacun chez soi!
En cas d’intrusion dans la maison, uniquement, on peut contacter la LPO et SOS Serpents (pour la Haute-Savoie, 04 50 27 17 74 ou haute-savoie@lpo.fr) qui pourra rassurer et renseigne sur les gestes et méthodes à faire et à ne pas faire.
«Parce que dans ce contexte où l’homme colonise toujours un peu plus les territoires de la faune sauvage, il est essentiel de ré-apprendre à vivre avec elle!».